Action rédemptrice contre la pauvreté

ACTION RÉDEMPTRICE CONTRE LA PAUVRETÉ A S

FRENCH

« Le maintien d’une perspective et d’une disposition adéquates pour servir les personnes brisées et dans le besoin est essentiel pour une approche du travail contre la pauvreté centrée sur le Royaume et sur Christ. Les réflexions du Dr Sanders nous offrent une philosophie théologiquement saine et pratiquement sage de ce que signifie être un disciple du Christ dédié à la recherche de la transformation des communautés pauvres, où qu’elles se trouvent. Toute personne qui cherche à exercer unministère parmi les pauvres qui soit véritablement rédempteur doit lire cette brochure. » – Rev. Dr. Don L. Davis Premier vice-président – Ressources de l’Église, World Impact Directeur exécutif The Urban Ministry Institute

Action rédemptrice contre la pauvreté © 2021. The Urban Ministry Institute © 2023 Traduction française. Tous droits réservés.

La copie, la redistribution et/ou la vente de ce matériel, ou toute transmission non autorisée, à l’exception de ce qui est expressément autorisé par la loi de 1976 sur les droits d’auteur ou par écrit par l’éditeur, est interdite. Les demandes d’autorisation doivent être adressées par écrit à :

The Urban Ministry Institute 3701 East 13th Street North Suite 100 Wichita, KS 67208

ISBN: 978-1-62932-515-6 Publié par TUMI Press Une division de World Impact, Inc. The Urban Ministry Institute est un ministère de World Impact, Inc. Titre original en anglais : Redemptive Poverty Work Traduction française réalisée par Tchakubuta J. Nicolas et éditée par Eresh M. Tchakubuta

ACTION RÉDEMPTRICE CONTRE LA PAUVRETÉ

A lv i n S a n d e r s

TUMI Press 3701 East 13th Street North, Suite 100 Wichita, Kansas 67208

T able de matières

A propos de l’Auteur

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Introduction

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Une brève réflexion théologique

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Un travail toxique dans le domaine de la pauvreté

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Action rédemptrice contre la pauvreté

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Rythmes de vie et action contre la pauvreté

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A propos de World Impact

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A propos de l ’A uteur

Lorsque des personnes vivant dans des communautés défavorisées subissent des traumatismes, l’église locale peut être une lueur d’espoir. Alvin Sanders l’a appris par l’expérience. Alors qu’il était responsable urbain dans le deuxième quartier le plus violent du pays, une tragédie s’est produite. Une fusillade policière à connotation raciale a secoué le quartier. En réaction, Alvin a implanté une église innovante qui continue de s’occuper, de servir et d’encourager des personnes de tous les horizons. Cette expérience lui a permis de découvrir sa mission personnelle : suivre Dieu à la lettre, aimer sa famille et investir dans ceux qui investissent dans les pauvres. Alvin est un homme d’église de cœur. Après avoir implanté des églises et avoir été pasteur, il a été responsable de l’Église évangélique libre d’Amérique (EFCA) pendant sept ans.

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Il y a dirigé l’initiative “ All People ” de l’EFCA. Sous sa direction, l’EFCA est passée de 13 % de ses congrégations classées comme urbaines, ethniques ou multiethniques à 22 %. Il est également l’auteur du livre Bridging the Diversity Gap (Combler le fossé de la diversité). Avec sa passion pour les dirigeants d’églises, son passage à World Impact en 2015 s’est fait naturellement. Il est titulaire d’une licence en études bibliques de l’Université chrétienne de Cincinnati et d’une maîtrise en religion et ministère urbain de la Trinity Evangelical Divinity School. Il a obtenu un doctorat en leadership éducatif à l’Université de Miami. Depuis 2004, il est professeur auxiliaire dans divers séminaires à travers le pays. Pendant son temps libre, Alvin est un lecteur passionné et adore suivre ses équipes sportives préférées. Il est reconnaissant à sa merveilleuse épouse, Caroline, qui exerce une activité de conseil dans leur ville natale de Cincinnati. Ils ont eu la chance d’avoir deux merveilleuses filles. En novembre 2017, Alvin a été nommé président-directeur général de World Impact.

I ntroduction

J’ai rédigé ce manuel pour vous éloigner d’un travail toxique dans le domaine de la pauvreté. Tout au long de ma carrière ministérielle, ma passion a été d’améliorer la qualité de vie des personnes vivant dans la pauvreté. Lorsque j’ai commencé mon ministère dans les années 1990, j’ai rencontré Jimmy (nom fictif) et sa famille par l’intermédiaire d’une église locale. Il avait lutté contre la toxicomanie pendant la majeure partie de sa vie d’adulte. Finalement, lui et sa famille ont commencé à atteindre la stabilité. Grâce à mes relations, j’ai pu l’aider à trouver un emploi et un moyen de transport. Mais un jour, les choses ont basculé. Le patron de Jimmy m’a appelé pour m’informer que Jimmy était absent du travail depuis une semaine. Mon collègue et moi nous sommes rendus chez Jimmy pour nous renseigner sur ce qui se passait. Nous avons appris que Jimmy avait passé la semaine à faire la fête. J’étais fou

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de rage! Mon collègue a dû me retenir de frapper Jimmy – ce n’était pas mon heure de gloire! Avec le recul, je ne reproche pas à Jimmy ma réaction, car c’est moi qui étais en cause. Jimmy était simplement Jimmy. Le problème, c’est que mes bonnes intentions étaient davantage centrées sur moi, ma réputation et mon rôle dans la réussite de Jimmy. Mon travail contre la pauvreté était devenu toxique. World Impact a pour vision de vous aider à utiliser vos dons spirituels pour transformer les communautés. Nous savons que l’action contre la pauvreté est importante, et nous savons que vous voulez servir les autres. Même si notre monde traite la pauvreté comme un problème insoluble, vous restez engagé dans cette tâche. Vous ne vous lassez jamais de voir les quartiers pauvres s’épanouir. A World Impact , nous avons travaillé avec des milliers de travailleurs du secteur de la pauvreté depuis 1971. NOUS SOUHAITONS CRÉER DES COMMUNAUTÉS D’APPRENTISSAGE DE TRAVAILLEURS ENGAGÉS DANS LA RÉDEMPTION DE PAUVRES. Nous ne voulons pas que vous vous épuisiez en aidant les personnes en situation de pauvreté à atteindre une meilleure qualité de vie. Nous voulons vous éloigner du problème courant de la toxicité du travail contre la pauvreté. Être un chrétien au service des autres exige un état d’esprit sain et des méthodes de travail appropriées. En plus de définir la notion de travail toxique dans le domaine de la pauvreté et celle d’Action rédemptrice contre la pauvreté, ce manuel propose des pratiques pour établir un rythme de vie qui vous aidera à contrecarrer l’inclinaison naturelle vers un travail toxique dans le domaine de la pauvreté. J’ai également inclus une brève réflexion théologique

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sur l’autonomisation et l’attitude du Christ à l’égard des pauvres et de la richesse. Entreprendre une action rédemptrice contre la pauvreté est une urgence. Gina Zurlo, co-directrice du Centre d’étude du christianisme mondial, a écrit : « la chrétienne typique d’aujourd’hui est une femme non blanche vivant dans le Sud, avec des niveaux de sécurité sociale et de soins de santé inférieurs à la moyenne ». Qu’en pensons-nous ? Pour certains, les idées présentées sembleront organiques et simples. D’autres seront peut-être déconcertés, car il s’agit peut-être de leur première exposition à ces idées; mais être déconcerté est souvent le premier pas vers l’apprentissage de quelque chose de nouveau. Si vous allez jusqu’au bout de la confusion, vous pourrez émerger avec une nouvelle compréhension basée sur la synthèse de vos anciennes et nouvelles connaissances. Ceux d’entre nous qui sont engagés dans l’action contre la pauvreté oublient souvent de réfléchir aux raisons pour lesquelles ils font ce qu’ils font. Utilisez ce manuel comme une occasion d’examiner vos valeurs, vos attitudes et vos croyances concernant l’action contre la pauvreté que vous effectuez avec tant de passion. Travaillez sur son contenu avec un groupe de personnes. Puis commencez à harmoniser votre foi et votre travail contre la pauvreté. Ce manuel représente à la fois la philosophie que nous pratiquons à World Impact et les concepts que j’ai appris en tant que 2021 nonprofit fellow dans la Praxis Community (https://www.praxislabs.org/). Je suis reconnaissante à Praxis d’avoir investi en moi et j’ai hâte de partager ces idées avec vous.

U ne brève réflexion théologique

Nos idées concernant les personnes en situation de pauvreté et leurs quartiers sont souvent un amalgame de versets bibliques mal appliqués et de la source médiatique (Fox, CNN, etc.) que nous fréquentons le plus. En 2017, le Washington Post et la Kaiser Family Foundation ont interrogé environ 1 600 adultes sur leur attitude à l’égard des pauvres. Ils ont constaté que les chrétiens sont beaucoup plus susceptibles que les non-chrétiens de considérer la pauvreté comme le résultat d’un échec personnel. Cette mentalité conduit à traiter les pauvres comme des « projets » plutôt que comme des personnes à servir, ce qui n’est pas l’intention de Dieu. Quelle que soit la situation dans laquelle nous choisissons de nous engager, la première étape devrait toujours être de découvrir ce que la Bible a à dire à ce sujet. Lorsqu’il s’agit des personnes en situation de pauvreté, pour une raison ou une autre, cette étape est laissée de côté. Cela

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ne devrait pas être le cas. La Bible donne des instructions importantes sur la manière dont nous devons traiter les personnes en situation de pauvreté. Je commenterai brièvement les principes de l’Ancien Testament relatifs à l’autonomisation, puis je soulignerai deux choses que nous savons sur Jésus : il a favorisé les pauvres et il a mis en garde contre les richesses. L’autonomisation L’autonomisation d’une personne consiste à lui offrir la possibilité d’améliorer sa situation. C’est ce que nous montre l’Ancien Testament: • Une attention extraordinaire devait être accordée à la justice envers les pauvres (Exode 23:6; Amos 5:12 ; Psaumes 10:2,9). • En tout temps, quelques fruits et légumes devaient être laissés dans les champs pour que les pauvres puissent les cueillir (Lévitique 19:9-10). • Aucun intérêt ne devait être perçu sur les prêts accordés aux pauvres (Exode 22:25). • Tous les trois ans, une dîme devait être versée aux orphelins et aux veuves (Deutéronome 14:28-29). • Tous les sept ans, les champs agricoles devaient être mis en jachère et ne pas être utilisés à des fins lucratives, mais plutôt pour permettre aux moins fortunés de cueillir ce qui poussait naturellement pour eux (Exode 23:10-11 ; Lévitique 25:3-6).

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• Les esclaves devaient être libérés après six ans de service (Exode 21:2). • Tous les 50 ans (année du jubilé), les terres devaient revenir à leurs propriétaires d’origine (Lévitique 25:8-17) Jésus a favorisé les pauvres L’intérêt particulier du Christ pour les pauvres se manifeste dans son ministère terrestre. Pendant son séjour sur terre, Jésus a exercé son ministère en tant que personne ordinaire. Les historiens bibliques nous disent que sa ville natale de Nazareth n’était pas bien vue. Sa naissance dans une étable était caractéristique des gens pauvres. Jésus est entré et a vécu dans le monde de la manière la plus humble et la plus ordinaire que l’on puisse imaginer. Alors que nous attendons avec impatience la seconde venue du Christ, nous devons nous souvenir des ordres qu’il nous a donnés de nous tenir prêts pour son retour et de servir les pauvres comme il l’a fait. À un moment donné, nous devrons nous présenter devant notre Seigneur et justifier la manière dont nous avons traité les pauvres au cours de notre vie (Matthieu 25:31-46). Nous devrons fournir des preuves de ce que nous avons fait pour créer des opportunités pour ceux qui vivent dans la pauvreté. Dans Matthieu 25:35, Jésus assimile le fait de prendre soin des personnes qui ont faim, qui ont soif, qui sont étrangères, nues, malades et en prison au fait de prendre soin de lui. Si nous le prenons au mot, il s’agit d’une leçon sérieuse. Si vous ne consacrez pas une partie de votre vie, de votre mission et de votre argent aux personnes en situation de pauvreté, commencez à le faire immédiatement. Il ne

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s’agit pas de gagner le salut, mais plutôt de vivre en tenant compte de la grâce que Christ nous a accordée.

Jésus a mis en garde contre les richesses Notre état spirituel et notre perception de l’argent sont intimement liés, c’est pourquoi les décisions que nous prenons concernant nos ressources sont d’une grande importance. À l’époque du Christ, une fausse croyance très répandue voulait que la richesse garantisse le salut. Jésus a enseigné avec insistance contre cette mentalité (Matthieu 19:23-30). Selon Matthieu 6:24, l’argent est la première chose que nous devons empêcher de devenir une idole. C’est plus facile à dire qu’à faire. De nombreuses personnes associent leur classe socio-économique à leur identité. En fait, la richesse (ou l’absence de richesse) peut limiter notre capacité à entrer en relation avec Dieu. L’Écriture ne dit pas clairement où se situe cette limite, mais nous devons être conscients de cette possibilité. Le message de Luc 12:13-21 est que l’argent n’a pas de propriétaire, mais seulement des dépensiers. Nous ne devrions pas placer notre identité dans la richesse. La quantité d’argent que nous accumulons n’a rien à voir avec le but et le sens de notre vie. L’imposture de l’homme riche de Luc 12 est qu’il n’avait aucun projet pour son surplus, si ce n’est d’en gagner davantage. Nous ne devons pas nous laisser séduire par la richesse.

U n travail toxique dans le domaine de la pauvreté

Rares sont les chrétiens qui travaillent sur la pauvreté avec l’intention d’exploiter les gens. Nombreux sont ceux qui sont motivés par la justice pour les opprimés. Certains sont motivés par la recherche de la justice. D’autres désirent passionnément voir la souffrance allégée. Nous avons tous de bonnes intentions, et avoir de bonnes intentions est un excellent point de départ. Mais les bonnes intentions ne mènent pas automatiquement à un travail de lutte contre la pauvreté, car nous sommes vulnérables à notre nature pécheresse. UN TRAVAIL SAIN SUR LA PAUVRETÉ COMMENCE LORSQUE NOUS NOUS ATTAQUONS À LA FAIBLESSE FONDAMENTALE DE NOTRE TRAVAIL - LA CROYANCE IDÉALISTE QUE NOUS POUVONS SAUVER LES GENS DE LEUR SITUATION. C’est ce que j’appelle le syndrome du sauveur , qui repose sur une confiance excessive en nous-mêmes, en dépit de notre nature déchue.

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Lorsque nous tombons dans le syndrome du sauveur, nous assumons un rôle que Dieu n’a jamais voulu nous confier. Par nos bonnes œuvres, nous tentons de sauver des personnes ou des quartiers en situation de pauvreté. Nous devrions aimer nos voisins et mettre fin aux injustices qui sont à l’origine de la pauvreté. Nous devrions faire des sacrifices de temps, de talent et de trésor. Mais même avec ces bonnes actions, nous ne recevrons pas de pouvoirs surhumains pour sauver les gens. Nous ne devrions jamais nous laisser séduire par l’idée que la défense des droits est le centre de notre existence. Une autre conséquence du syndrome du sauveur est que l’action contre la pauvreté devient notre identité. Notre identité est alors intimement liée à nos succès et à nos échecs en matière de sauvetage. Nous pouvons également nous isoler sur le plan relationnel, en n’établissant des relations qu’avec les personnes impliquées dans notre travail contre la pauvreté. La question de la dynamique du pouvoir, connue sous le nom de paternalisme, est étroitement liée au syndrome du sauveur. Le dictionnaire Oxford Languages définit le paternalisme comme « la politique ou la pratique de personnes en position d’autorité consistant à restreindre la liberté et les responsabilités des personnes qui leur sont subordonnées, dans l’intérêt présumé de ces dernières ». Il existe deux façons courantes d’encadrer l’action contre la pauvreté, et toutes deux impliquent la façon dont nous nous percevons. Sommes-nous un « guide en marge » ou un « sage sur la scène » lorsqu’il s’agit de ceux que nous aidons ? Notre théorie du changement à World Impact est que les pauvres sont doués par Dieu pour mener leur

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propre vie. Nous utilisons le vieux slogan de Home Depot : « Vous pouvez le faire. Nous pouvons vous aider ». Notre société part du principe que les personnes qui jouissent d’une certaine sécurité financière sont les mieux placées pour conseiller celles qui en sont dépourvues. Les travailleurs humanitaires sont donc tentés d’utiliser le pouvoir que leur confèrent leurs ressources pour manipuler et contrôler ceux qu’ils essaient d’aider. Si l’on ajoute des facteurs tels que la race, le sexe et l’injustice historique, ces dynamiques de pouvoir transforment les bonnes intentions en une forme d’oppression. J’ai conseillé un jour un homme nommé John (pas son véritable nom) qui avait un grand cœur pour son quartier. Son ministère fournissait de la nourriture et des vêtements. À plusieurs reprises, des personnes sont venues sous l’influence de l’alcool et/ou de la drogue. John a adopté une politique consistant à ne pas servir les personnes ivres ou droguées. Son intention était bonne : encourager la sobriété. Mais John avait besoin d’être réorienté. J’ai demandé à John quel type d’aide ou de ressources il offrait à ceux qui s’efforçaient de devenir sobres. Si les parents sont ivres ou drogués, leurs familles n’ont-elles pas encore besoin de nourriture et de vêtements ? John a eu l’air de ne pas y avoir pensé. Je suis sûr qu’il voulait que les gens arrêtent de consommer de la drogue et de l’alcool, mais en y regardant de plus près, le vrai problème était que John avait l’impression que les gens profitaient de lui. Lorsque quelqu’un ne parvenait pas à se débarrasser de sa dépendance, cela l’offensait ; il le prenait personnellement. John estimait avoir travaillé trop dur et s’être trop sacrifié pour bénir des personnes qui ne respectaient pas ses

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souhaits. John avait de bonnes intentions, mais il avait privilégié ses propres intérêts au détriment de ceux qui étaient pris dans la dépendance. Il y a aussi les problèmes de lassitude et même de désillusion spirituelle. Travailler dans le domaine de la pauvreté, c’est comme jouer une ronde de golf de 18 000 trous ; c’est sans fin. Aux États-Unis, il existe une liste infinie d’organisations caritatives publiques qui œuvrent à la transformation de la société, et pourtant le problème de la pauvreté persiste. Au fil du temps, les chrétiens qui travaillent dans le domaine de la pauvreté peuvent également découvrir que leur foi ne peut expliquer les injustices auxquelles ils sont confrontés quotidiennement. Au lieu de grandir dans leur foi, ils en développent une version diluée et tiède ou l’abandonnent complètement. Cette « déconversion » est souvent le résultat d’une lassitude à faire du bon travail. Un article intitulé “ Goodbye Christ, I’ve Got Justice Duty ” 1 raconte l’histoire d’un pasteur qui réalise à quel point le racisme affecte notre monde et est étroitement lié à la pauvreté. Le pasteur comprend mieux comment l’Église chrétienne a exacerbé le racisme. Il décide alors d’”annuler” l’institution de l’église et d’embrasser la défense des droits d’un point de vue différent. Il remet en question non seulement sa formation au séminaire, mais aussi la validité de la Bible elle-même. L’histoire se termine par la déclaration suivante : « La justice doit être obtenue, même si cela doit lui coûter sa foi, ce qui est arrivé en fin de compte ».

1 Emerson, M., 2020. Goodbye Christ. I’ve Got Justice Duty. [Blog] The Exchange with Ed Stetzer, Available at: [Accessed 24 November 2020].

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D’après mon expérience, cette histoire n’est pas un incident isolé. Aujourd’hui, de nombreux chrétiens ont du mal à comprendre la valeur et le rôle de l’église locale en matière de lutte contre la pauvreté. Lorsque j’ai commencé mon ministère en 1991, l’appartenance à l’église locale était indispensable, et le défi consistait à motiver les gens à s’engager dans la défense des droits. Aujourd’hui, c’est exactement le contraire : le plaidoyer est à la mode et l’appartenance à l’église est facultative. Franchement, il est alarmant de voir le nombre de chrétiens qui pensent que les deux n’ont pas besoin d’être harmonisés. En août 1973, le Dr Ralph Winter, fondateur du U.S. Center for World Mission , a donné l’une des présentations les plus influentes jamais données sur les missions. Intitulée Les deux structures de la mission rédemptrice de Dieu , elle a défini les deux types d’organisations (modalité et sodalité) que Dieu utilise dans chaque société humaine pour œuvrer à la rédemption. Les organisations qui ont fait leurs preuves et résisté à l’épreuve du temps, telles que les églises et les dénominations, sont considérées comme une modalité. Une sodalité est une organisation qui se concentre davantage sur une mission étroitement définie – un moyen d’expression que Dieu utilise à un moment donné de l’histoire, comme une agence missionnaire chrétienne, une organisation à but non lucratif ou une église paroissiale. La conclusion du Dr Winter est que la meilleure voie vers la rédemption est celle d’une harmonie entre les modalités et les sodalités. Il suggère que l’activité rédemptrice de Dieu nécessite les deux types d’organisations. C’EST POURQUOI NOUS RECOMMANDONS VIVEMENT AUX OPÉRATEURS DE LUTTE CONTRE LA

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PAUVRETÉ À FAIRE PARTIE D’UNE ÉGLISE LOCALE SAINE. Votre foi peut vous amener à poursuivre une vocation d’enseignant dans une école publique d’un quartier pauvre, de responsable d’une ONG en Afrique, d’entrepreneur qui emploie des personnes anciennement incarcérées ou de bénévole qui encadre des enfants à risque. Quoi qu’il en soit, votre plaidoyer doit être considéré comme votre manière formelle ou informelle de vivre la mission de votre église locale. Dans le livre des Actes des Apôtres, la recherche d’une adhésion à une église locale à des fins de communion, d’enseignement, de prière, de service et de développement personnel constituait un élément essentiel de l’expérience chrétienne.

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Rédempteur Éthique Exploiteur

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Le diagramme de la page 31 montre trois mentalités différentes quant à la manière dont nous abordons l’action contre la pauvreté. L’état d’esprit d’exploitation qui se trouve à la périphérie produit un travail qui fait souvent plus de mal que de bien. Les personnes sont bien intentionnées mais ne comprennent pas correctement la complexité de la pauvreté et placent consciemment (ou inconsciemment) leurs propres motivations au-dessus de l’impact à long terme de leur travail. L’action contre la pauvreté peut nous donner un sentiment de supériorité morale. Elle nous donne le sentiment de contrôler les personnes qui vivent dans la pauvreté et les ressources dont elles disposent. Nous n’avons rien à faire pour devenir des exploiteurs. Si nous ne combattons pas intentionnellement cet état d’esprit, notre travail contre la pauvreté naîtra d’un désir de contrôle dû à notre nature pécheresse. Les bonnes intentions ne suffisent pas. Développer un état d’esprit éthique est un pas dans la bonne direction. Cet état d’esprit est axé sur la relation entre les intervenants de la lutte contre la pauvreté et les bénéficiaires, dans la mesure du possible. Dans cet état d’esprit, il ne s’agit plus de nous et de notre désir d’être bons et de faire le bien. Il n’y a rien de mal à cet état d’esprit, et c’est souvent la norme la plus élevée pour ceux qui ne sont pas chrétiens. Remercions Dieu pour tous ceux qui agissent dans cet esprit. Les personnes qui agissent de manière éthique ont fait beaucoup de bien à notre société. C’est ce que j’appelle la poursuite du bien commun. Comme le montre le diagramme, notre objectif est le travail de lutte contre la pauvreté qui se déroule au centre :

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une lutte rédemptrice contre la pauvreté. L’ÉTAT D’ESPRIT RÉDEMPTEUR EST LA RESTAURATION CRÉATIVE PAR LE SACRIFICE. Le travail éthique et la lutte rédemptrice peuvent se chevaucher ; tous les deux veulent servir d’une manière qui apporte une transformation aux personnes et à leurs communautés. Cependant, la différence réside dans la force de motivation. L’état d’esprit rédempteur dit : « Je me sacrifie, nous gagnons ». Cette mentalité englobe à la fois les bénéficiaires de notre travail et la manière dont nous utilisons les ressources. Il s’agit d’aimer nos voisins comme nous-mêmes. C’est la façon dont nous joignons notre histoire à celle de Dieu. La manière dont nous choisissons de sacrifier notre temps, nos talents et nos trésors est le reflet direct de notre état spirituel. La richesse est une bonne chose, mais si nous n’y prenons pas garde, elle nous séduira. On peut avoir trop ou pas assez, et Dieu veut que chacun ait assez pour s’épanouir. Par conséquent, le travail de rédemption de pauvres consiste à être aussi généreux que notre situation le permet. En nous donnant nous-mêmes et en donnant notre argent, nous pouvons éviter de manière rédemptrice le pouvoir de séduction de la richesse qui peut nous éloigner des priorités de Dieu. La notion d’œuvre rédemptrice est claire dans toute la Bible. Par exemple, par sa mort, Christ a payé le prix de nos vies pour nous libérer de la prison du péché. Il ne s’agit pas seulement d’un événement passé, mais d’une espérance toujours présente et continue. Le thème de la rédemption que l’on trouve dans la Bible a été historiquement rattaché au concept de Christus Victor . Christus Victor exprime la doctrine selon laquelle, lorsque nous croyons en Jésus-

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Christ, nous exprimons l’idée que Christ est venu mourir pour les péchés, vaincre Satan et détruire ses œuvres, et représenter le règne de Dieu sur la terre. Comment l’idée de rédemption s’applique-t-elle spécifiquement au travail contre la pauvreté ? LA PAUVRETÉ EST UNE CONDITION OPPRESSIVE DANS LAQUELLE VIVENT LES GENS, ET NON UNE IDENTITÉ QU’ILS POSSÈDENT. Les Écritures décrivent la pauvreté comme étant causée par le péché personnel ou sociétal. Nous avons la responsabilité d’essayer d’améliorer la qualité de vie de ceux qui vivent dans cette condition. Les acteurs de la lutte rédemptrice contre la pauvreté désirent plus que le progrès social et plus que la charité. Nous œuvrons à la rédemption des personnes et des communautés, et nous reconnaissons la présence de Dieu tout au long de ce parcours. Nous fondons notre plaidoyer sur la compréhension du fait que nous avons tous besoin d’être sauvés parce que nous sommes des êtres humains déchus. Nous sommes tout aussi brisés, pécheurs et faibles que ceux qui se trouvent dans la pauvreté. Il s’agit d’une véritable compréhension de la formule « je suis là par la grâce de Dieu ». Notre travail reflète une solidarité radicale avec ceux qui vivent dans la condition de pauvreté. L’action rédemptrice contre la pauvreté met la foi dans l’œuvre surnaturelle de Dieu alors que nous tentons de réorganiser le pouvoir du système humain. Notre foi reconnaît que c’est Dieu qui sauve. Notre rôle dans le processus de rédemption consiste à plaider humblement, à demander pardon lorsque nos propres objectifs se battent pour être reconnus et à admettre notre complicité dans l’injustice. En fin de compte, l’objectif du travailleur en

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lutte rédemptrice contre la pauvreté est de venir aux côtés de ceux qui vivent dans la condition de pauvreté et de se joindre à l’œuvre que Dieu accomplit déjà.

R ythmes de vie et action contre la pauvreté

Réfléchissez à ce que Jésus dit être le fondement de notre vie chrétienne: aimer Dieu et aimer les autres (Matthieu 22:37-40). Considérez ces commandements comme les deux premières parties de la mission de notre vie. En tant qu’acteurs dans le domaine de lutte contre la pauvreté, nous avons également une troisième partie, unique en son genre. Nous avons choisi de déployer nos talents, nos dons spirituels et notre argent pour améliorer la qualité de vie des personnes vivant dans la pauvreté et de leurs communautés. Que nous en soyons conscients ou non, notre foi a été fortement influencée par ce que l’on appelle la Grande Tradition . Dans son livre Les Racines sacrées , le Dr Don Davis déclare: « La Grande Tradition représente le noyau central des croyances et des pratiques chrétiennes dérivées de l’Écriture entre l’époque du Christ et le milieu du cinquième siècle ». C’est le schéma directeur de la manière

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dont nous devons centrer notre vie sur Dieu. La Grande Tradition comporte huit pratiques. Elles ne sont pas seulement pratiques; elles renforcent notre travail contre la pauvreté. WORLD IMPACT ESTIME QUE CES HUIT PRATIQUES SONT DES MOYENS TANGIBLES DE CONTRECARRER LA TOXICITÉ DU SYNDROME DU SAUVEUR, DU PATERNALISME, DE L’ÉPUISEMENT PROFESSIONNEL ET DU CYNISME QUE L’ON TROUVE DANS L’ACTION CONTRE LA PAUVRETÉ. Ces pratiques spirituelles offrent aux intervenants de la lutte contre la pauvrete une base commune tout en permettant la liberté d’expression culturelle et personnelle. Elles s’appuient sur nos convictions les plus profondes et servent de cadre de base pour guider les pratiques spirituelles de notre communaute de World Impact . Il ne fait aucun doute que les intervenants de la lutte contre la pauvreté s’engageront dans d’autres rythmes et disciplines. Considérez ces pratiques spirituelles comme une invitation à entrer en contact avec la communauté de World Impact , une occasion d’examen de conscience et un catalyseur de croissance spirituelle. Partagez-les avec les personnes importantes de votre vie. Un résumé des pratiques spirituelles pour le travail de lutte contre la pauvreté En reconnaissant et en confirmant l’appel du Seigneur Jésus à investir nos vies dans celles des personnes vivant en situation de pauvreté, nous, membres de la communauté de World Impact , affirmons et adoptons les pratiques suivantes, et nous engageons à mener une vie chrétienne.

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Notre spiritualité commune Nous embrassons les dimensions suivantes d’une spiritualité partagée : • VIE PARTAGÉE. Nous affirmons que ce que nous sommes est plus important que ce que nous faisons. Nous nous engageons à participer activement à une église locale saine et à participer avec ceux que nous servons en recherchant la capacitation, l’amour, l’unité et la maturité en Christ. • CHEMINEMENT COMMUN. Nous nous engageons à partager un cheminement spirituel ensemble dans un rythme régulier de pratique et d’observance spirituelles. Cela inclut des temps fixes de prière, de communion et d’observation du calendrier des églises. • DISCIPLINE COMMUNE. Nous partageons une identité centrée sur la pratique cohérente et fervente des disciplines spirituelles de l’Église. Nous nous efforcerons d’atteindre la maturité spirituelle et la ressemblance avec Christ en cherchant le Seigneur dans nos disciplines spirituelles personnelles du sabbat, de la retraite personnelle, de la dîme et du jeûne. • CONFESSION COMMUNE. Nous confessons notre fidélité à la foi historique, aux principes exprimés dans le Credo de Nicée et au témoignage ancré dans les Écritures concernant la mort, l’ensevelissement et la résurrection de Jésus-Christ. Nous maintenons fermement notre dévotion à

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la vérité du message évangélique en lien avec la Grande Tradition de l’Église.

Nos pratiques spirituelles En plus de notre vie spirituelle commune, nous adoptons les pratiques spirituelles suivantes: L’APPARTENANCE À L’ÉGLISE. Aujourd’hui, le travail de lutte contre la pauvreté s’inscrit dans un contexte culturel qui met l’accent sur l’Église universelle plutôt que sur son expression locale. La participation à l’église est souvent considérée comme facultative. Nous pouvons choisir de surestimer le plaidoyer et de sous-estimer la croissance spirituelle et le soin de soi disponibles dans une communauté ecclésiale locale. Ne pas participer à une église locale peut éventuellement conduire à l’isolement de la communauté chrétienne et à l’affaiblissement de notre foi, jusqu’à la possibilité d’une déconversion. Au lieu de placer notre confiance exclusivement dans le plaidoyer, nous nous engageons à être membres actifs d’une église locale saine dans un but de communion, d’enseignement,deprière,deserviceetdedéveloppement personnel. L’engagement de base: S’engager à trouver une église locale et à assister à un culte hebdomadaire. L’engagement avancé: S’engager à être un membre actif d’une église locale, en y assistant chaque semaine, en partageant sa vie avec d’autres membres de l’église dans le cadre d’un petit groupe et en participant au leadership.

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D es temps de prière fixes . La priere nous rappelle la puissance surnaturelle de dieu. Notre travail contre la pauvrete peut nous amener a penser que les injustices dont sont victimes nos beneficiaires et leurs communautes sont trop importantes pour etre surmontees. Nous pouvons observer les circonstances, reflechir a ce qu’il faut faire et faire de dieu un simple conseiller au lieu d’un participant actif. Nous pourrions considerer notre action de plaidoyer comme le seul espoir et reduire le role de dieu dans le monde.

Au lieu de voir les circonstances comme plus grandes que Dieu, nous voyons Dieu comme plus grand que les circonstances.

Engagement de base : S’engager à prendre un temps de prière quotidien et ciblé. Engagement avancé : S’engager à prendre un temps de prière quotidien le matin et le soir. A utonomisation . Notre objectif est d’autonomiser les autres, pas nous-memes. Nous pouvons limiter nos ressources en temps, en talent et en argent uniquement a ce qui nous permet d’etre a l’aise. Nous pouvons egalement rechercher des situations qui auront pour effet de favoriser notre position plutot que de benir les beneficiaires de notre travail.

Au lieu de chercher à améliorer notre profil personnel, nous nous efforçons de donner aux autres les moyens de se prendre en charge.

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Engagement de base: S’engager à créer intentionnellement des voies d’accès pour les bénéficiaires de notre travail. Engagement avancé: S’engager dans un modèle de travail qui consiste à 1) comprendre les besoins de nos bénéficiaires ; 2) aider de manière collaborative ; et 3) se tenir responsable des résultats. L’ observation du calendrier de l ’ église . Notre travail contre la pauvrete nous pousse a considerer le temps de maniere chronologique. Nous pouvons etre constamment pris dans la crise du moment. Nous oublions que nous pouvons sanctifier le temps. Nous pouvons aussi oublier les nombreux chretiens qui ont fait le meme travail que nous avant que nous ne commencions notre voyage. Nous pouvons avoir l’impression d’etre les seuls a nous preoccuper passionnement des pauvres. Engagement de base: S’engager à suivre les saisons du calendrier de l’Église et à lire chaque semaine les Écritures qui suivent le thème de chaque saison. Engagement avancé: S’engager à suivre les saisons du calendrier de l’Église et à lire quotidiennement les Écritures qui suivent le thème de chaque saison. L e sabbath . Notre travail contre la pauvrete peut facilement nous consumer, nous faire devenir des bourreaux de travail sans aucun equilibre entre le travail et la vie privee. Il peut nous priver d’intelligence emotionnelle et d’activites Au lieu de considérer le temps uniquement de manière chronologique, nous le sanctifions en reliant notre histoire à celle de Dieu.

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relationnelles, affectant ainsi notre sante mentale et physique.

Au lieu d’un plaidoyer constant, nous suivons un modèle de travail et repos.

Engagement de base : S’engager à consacrer une journée entière par semaine à se reposer complètement du travail. Engagement avancé : S’engager à consacrer un jour complet de repos par semaine et dix jours consécutifs par an pour se reposer complètement du travail. R etraite personnelle . Notre travail contre la pauvrete nous incite a perdre notre sens du sacre. Nous pouvons oublier que nous servons pour honorer dieu. Lorsque nous l’oublions, nous perdons de vue que la saintete est le chemin de la victoire. Par exemple, nous pouvons aussi perdre notre independance intellectuelle en passant trop de temps devant les ecrans ou en consommant trop de medias.

Au lieu d’une vie d’occupations et de distractions, nous prenons le temps d’orienter notre vie vers l’obéissance à Dieu.

Engagement de base : Nous nous engageons à consacrer l’équivalent d’une journée de travail (huit heures) tous les trois mois à la prière et à la réflexion sur notre vie et notre travail. Pendant cette période, nous nous désengagerons de la consommation de médias.

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Engagement avancé : Nous nous engageons à consacrer l’équivalent d’une journée de travail (huit heures) chaque mois à la prière et à la réflexion sur notre vie et notre travail. Pendant ce temps, nous nous désengagerons de la consommation de médias. L a dîme . Notre travail contre la pauvrete peut conduire a une vision irrealiste de l’argent. Dans le pire des cas, nous pouvons exploiter les histoires des pauvres pour collecter davantage de fonds. Ou nous pouvons croire que dieu nous “doit” parce que nous faisons d’importants sacrifices financiers personnels pour atteindre nos objectifs. Nous pouvons egalement perdre de vue qu’une des principales causes de la pauvrete est l’injustice economique, qui echappe a notre controle immediat. Engagement de base : S’engager à donner au moins 1 % de notre revenu total à notre église locale et à des entités qui aident les personnes économiquement pauvres. Engagement avancé : S’engager à donner au moins 10 % de notre revenu total à notre église locale et aux entités qui aident les personnes économiquement pauvres. J eûne . Notre travail contre la pauvreté nous pousse souvent à chercher des moyens de contrôler les situations. La nourriture est l’un des besoins fondamentaux de l’humanité et constitue souvent un point central du travail contre la pauvreté. Le jeûne nous rappelle que, même lorsqu’il s’agit de nourriture, nous dépendons de Dieu et Au lieu de nous soucier de l’argent ou de le vénérer, nous donnons généreusement.

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que c’est lui qui contrôle la situation. Le jeûne peut nous aider à voir comment Dieu répond à nos besoins physiques et spirituels.

Au lieu de chercher à contrôler, nous jeûnons en réponse aux situations de la vie.

Engagement de base : S’engager à jeûner (pas de nourriture ni de boisson pendant 24 heures) comme discipline contre les désirs pécheurs, une fois par semaine. Engagement avancé : S’engager à jeûner (pas de nourriture ni de boisson pendant 24 heures) comme discipline contre les désirs pécheurs deux fois par semaine. J’ai commencé par déclarer que j’avais écrit ce manuel pour vous éloigner du problème courant de la toxicité du travail contre la pauvreté. Acceptez la réalité que notre nature pécheresse nous rend vulnérables à l’exploitation de ceux qui vivent dans la pauvreté. Renouvelez votre esprit en faisant de la rédemption la force de motivation de votre travail de lutte contre la pauvreté. Et mûrissez dans votre foi en mettant en œuvre les pratiques spirituelles que le peuple de Dieu pratique depuis des siècles. Que le Seigneur bénisse vos efforts !

A propos de W orld I mpact

Qui est World Impact? World Impact soutient les leaders urbains et s’associe aux églises locales pour atteindre leurs villes avec l’Évangile – en étendant la vérité, l’amour, la grâce et la justice de Dieu dans la ville. Nous croyons que la meilleure façon de changer notre monde est de déclarer l’espoir de l’Évangile dans nos villes. La meilleure façon d’annoncer cette espérance est de s’associer aux dénominations, aux réseaux et aux responsables des églises locales. Et la meilleure façon de s’associer avec eux est de nouer des relations. Nos racines remontent à cinquante ans, avec des clubs d’enfants évangélistes – du quartier Watts de Los Angeles à Wichita, au Kansas, et au-delà. Au fur et à mesure que les enfants que nous atteignions grandissaient, nous avons constaté le besoin d’églises urbaines et la nécessité de

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donner aux responsables d’églises les moyens de poursuivre le travail de transformation au sein de leurs communautés.

Pourquoi World Impact? Selon le Centre d’étude du christianisme mondial, seuls 5 % des responsables d’église dans le monde sont formés au ministère. A World Impact, tout est axé sur la formation et le développement des responsables d’église, en rendant les ressources abordables et accessibles au plus grand nombre. Nous existons pour servir les personnes qui exercent leur ministère dans des communautés pauvres – en valorisant leur appel et leur vocation. Ils sont les agents de transformation de leur communauté. En quoi World Impact est-il unique ? World Impact est parfaitement positionné pour former les responsables d’églises urbaines. Il défend la capacité des pauvres des villes à s’approprier et à diriger le ministère. Nous croyons au potentiel des membres de la communauté. World Impact est centré sur le Royaume . En nous concentrant sur les grandes traditions chrétiennes plutôt que sur les différences confessionnelles, nous attirons un large éventail de partenaires partageant les mêmes idées. World Impact est digne de confiance . Nos décennies d’expérience dans l’Amérique urbaine amènent des partenaires à la table – et les donateurs nous font confiance pour mettre leurs ressources entre les mains de ceux qui en ont besoin. World Impact est mondial parce qu’il est local . Étant donné la nature de plus en plus globale de notre pays, si nous

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formons des leaders dans les grandes villes américaines, beaucoup d’entre eux ramèneront cette formation dans leur pays d’origine, dans leur famille et chez leurs amis. World Impact a un effet de levier . Notre personnel a un impact sur davantage de leaders en étant des formateurs de formateurs. Les cinq programmes de World Impact • SÉMINAIRE BASÉ SUR L’ÉGLISE. The Urban Ministry Institute (TUMI) équipe et soutient les leaders urbains. Il offre une formation universitaire abordable et accessible aux hommes et aux femmes dans le contexte urbain. • IMPLANTATIOND’ÉGLISESENMILIEUURBAIN. L’Evangel School of Urban Church Planting forme, équipe, encourage et permet aux ouvriers et ouvrières chrétiens d’implanter des églises saines et multiplicatrices parmi les pauvres des villes. Cette formation est conçue spécifiquement pour mettre en place des équipes capables d’atteindre les communautés qui manquent de ressources. • GUÉRISON DES TRAUMATISMES. La formation à la guérison des traumatismes permet aux travailleurs et aux responsables des ministères urbains de faciliter et d’accueillir des groupes de guérison fondés sur les Écritures. Certains participants choisissent d’être formés pour diriger leurs propres groupes de guérison, ce qui leur permet d’étendre leur ministère de manière virale.

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• MINISTÈRE DES PRISONS. Grâce à notre atelier Onesimus, World Impact forme les travailleurs et les leaders des églises urbaines locales pour qu’ils réussissent à discipuler ceux qui ont été incarcérés. Nous proposons également un séminaire basé sur l’église pour ceux qui sont derrière les barreaux. • RETRAITES. World Impact croit au ressourcement des leaders urbains par le biais d’une formation concise, pratique et concrète lors de retraites pour femmes et hommes. Pour plus d’informations, visitez notre site web à worldimpact.org .

« Le maintien d’une perspective et d’une disposition adéquates pour servir les personnes brisées et dans le besoin est essentiel pour une approche du travail contre la pauvreté centrée sur le Royaume et sur Christ. Les réflexions du Dr Sanders nous o rent une philosophie théologiquement saine et pratiquement sage de ce que signifie être un disciple du Christ dédié à la recherche de la transformation des communautés pauvres, où qu’elles se trouvent. Toute personne qui cherche à exercer un ministère parmi les pauvres qui soit véritablement rédempteur doit lire cette brochure. »

– Rev. Dr. Don L. Davis Premier vice-président – Ressources de l’Église, World Impact Directeur exécutif, The Urban Ministry Institute