Action rédemptrice contre la pauvreté

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Lorsque nous tombons dans le syndrome du sauveur, nous assumons un rôle que Dieu n’a jamais voulu nous confier. Par nos bonnes œuvres, nous tentons de sauver des personnes ou des quartiers en situation de pauvreté. Nous devrions aimer nos voisins et mettre fin aux injustices qui sont à l’origine de la pauvreté. Nous devrions faire des sacrifices de temps, de talent et de trésor. Mais même avec ces bonnes actions, nous ne recevrons pas de pouvoirs surhumains pour sauver les gens. Nous ne devrions jamais nous laisser séduire par l’idée que la défense des droits est le centre de notre existence. Une autre conséquence du syndrome du sauveur est que l’action contre la pauvreté devient notre identité. Notre identité est alors intimement liée à nos succès et à nos échecs en matière de sauvetage. Nous pouvons également nous isoler sur le plan relationnel, en n’établissant des relations qu’avec les personnes impliquées dans notre travail contre la pauvreté. La question de la dynamique du pouvoir, connue sous le nom de paternalisme, est étroitement liée au syndrome du sauveur. Le dictionnaire Oxford Languages définit le paternalisme comme « la politique ou la pratique de personnes en position d’autorité consistant à restreindre la liberté et les responsabilités des personnes qui leur sont subordonnées, dans l’intérêt présumé de ces dernières ». Il existe deux façons courantes d’encadrer l’action contre la pauvreté, et toutes deux impliquent la façon dont nous nous percevons. Sommes-nous un « guide en marge » ou un « sage sur la scène » lorsqu’il s’agit de ceux que nous aidons ? Notre théorie du changement à World Impact est que les pauvres sont doués par Dieu pour mener leur

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