Christ: Le thème de la Bible
CHRIST: LE THÈME DE LA BIBLE
NORMAN L. GEISLER
FRENCH
Christ: Le thème de la Bible (Deuxième édition) par Norman L. Geisler 2012
Christ: Le thème de la Bible (Deuxième édition) Par Norman L. Geisler Publié par Bastion Books | P.O. Box 1033 | Matthews, NC 28106 USA | http://BastionBooks.com Copyright © 2012 Norman L. Geisler. Tous droits réservés. Copyright © 2024 Traduction en Français Traduit par Jonathan Tshimwang Revu par M. Tchakubuta J. Nicholas. Aucune partie de ce livre électronique ne peut être légalement copiée, reproduite ou transmise sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit, électronique ou mécanique, y compris la photocopie, les enregistrements numériques ou analogues, ou par tout système de stockage et de récupération de l'information, sans l'autorisation écrite de Norman L. Geisler ou de Bastion Books. Cependant, les droits suivants sont accordés par la présente uniquement au propriétaire légal de ce livre électronique: (1) Vous pouvez stocker une copie de ce fichier du livre électronique dans un endroit sûr et non partagé en tant que sauvegarde au cas où l'original serait perdu à cause d'un dysfonctionnement électrique ou d'un vol. (2) Vous pouvez placer une copie de ce fichier e-book sur deux appareils électroniques que vous possédez. (3) L'acheteur de ce livre électronique peut imprimer une copie papier et la remplacer lorsqu'elle est mise au rebut pour cause d'usure, de perte ou de vol. (4) Les citations de 100 mots ou moins correctement attribuées et accompagnées de citations claires sont considérées comme un "usage loyal". (5) Les pasteurs et les enseignants peuvent acheter un exemplaire du livre électronique et le partager sous forme numérique avec leurs étudiants, à condition que ce livre électronique soit utilisé comme manuel principal et qu'aucun profit financier ne soit réalisé. La redistribution de ce livre électronique au-delà de ces limites peut donner lieu à des poursuites judiciaires. D'autres demandes concernant l'utilisation de ce matériel peuvent être faites par courrier postal ou par e-mail à l'adresse suivante Permissions@ BastionBooks.com.
Illustration de couverture: Sur le chemin d'Emmaüs, " .... Jésus lui même s'approcha et fit route avec eux. . . Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua, dans toutes les Écritures, ce qui le concernait.... Ils se dirent l'un à l'autre: "Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliqait les Écritures? (Luc 24:27, 32). La version originale de ce livre a été publiée sous le titre “Christ: the theme of the Bible” par Moody Publishers en 1968. Il a été réédité sous le titre “To Understand the Bible Look for Jesus” (Baker Books: 1979; Wipf and Stock Publishers: 2002). Des versions imprimées de l'édition 2002 peuvent être achetées auprès de WipfandStock.com . Le contenu de cette édition 2012 du livre électronique a été légèrement mis à jour par le Dr Norman Geisler. ISBN : 978-1-62932-363-3 Illustration de couverture: Sur le chemin d'Emmaüs, " ... Jésus lui-même s'approcha et fit route avec eux. . . Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. . . Ils se dirent l'un à l'autre: "Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous quand il nous parlait en chemin, quand il nous ouvrait les Écritures? (Luc 24:27, 32) La version originale de ce livre a été publiée sous le titre “Christ: The theme of the Bible” par Moody Publishers en 1968. Il a été réédité sous le titre To Understand the Bible Look for Jesus (Baker Books: 1979; Wipf and Stock Publishers: 2002). Des versions imprimées de l'édition 2002 peuvent être achetées auprès de WifgandStock.com. Le contenu de cette édition 2012 a été légèrement mis à jour par le Dr Norman Geisler. Remerciements Comme toujours, le dévouement de ma merveilleuse épouse Barbara a enrichi ma vie et a permis d'améliorer ce livre et tous mes autres ouvrages. Je remercie Dieu pour sa fidélité depuis plus d'un demi-siècle. Je souhaite également remercier Christopher Haun pour son aide précieuse dans l'édition de ce manuscrit.
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CONTENUS PRÉFACE....................................................................................................................7 Chapitre 1 | Christ est la clé de la Bible..................................................................9 CHRIST: CLEF DE L’INSPIRATION DE LA BIBLE. .......................................9 CHRIST: LA CLÉ DE LA CANONISATION DE LA BIBLE......................... 18 CHRIST: LA CLÉ DE L’AUTHENTIFICATION DE LA BIBLE. .................. 25 CHRIST: LA CLÉ DE L’INTERPRÉTATION DE LA BIBLE......................... 33 Chapitre 2 | Christ dans l’Ancien Testament....................................................... 34 CHRIST: L’ACCOMPLISSEMENT DES PROPHÉTIES MESSIANIQUES DE L’ANCIEN TESTAMENT............................................ 35 CHRIST: L’ACCOMPLISSEMENT DES SACERDOCES DE L’ANCIEN TESTAMENT. ................................................................................ 41 CHRIST: L’ACCOMPLISSEMENT DES PRÉCEPTES MORAUX DE L’ANCIEN TESTAMENT. ................................................................................ 47 CHRIST: L’ACCOMPLISSEMENT DES PROMESSES DU SALUT. ........... 53 JESUS EST JEHOVAH (YAHWEH). ............................................................... 55 Chapitre 3 | Christ dans les deux Testaments..................................................... 59 CHRIST: DISSIMULÉ DANS L’ANCIEN ET RÉVÉLÉ DANS LE NOUVEAU......................................................................................................... 60 CHRIST: DES OMBRES DE L’ANCIEN TESTAMENT A LA SUBSTANCE DU NOUVEAU TESTAMENT................................................ 64 CHRIST: ANNONCE DANS L’ANCIEN TESTAMENT ET ACCOMPLISSEMENT DANS LE NOUVEAU TESTAMENT..................... 69 EN RÉSUMÉ. ..................................................................................................... 76 Chapitre 4 | Christ dans chaque chapitre de la Bible......................................... 78 UNE STRUCTURE A QUATRE VOLETS CHRISTOCENTRIQUE DE L’ECRITURE - DEUX DIVISIONS DE L’ANCIEN TESTAMENT......... 78 UNE STRUCTURE DE L’ECRITURE SIX FOIS CHRISTOCENTRIQUE .................................................................................. 87
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UNE STRUCTURE CHRISTOCENTRIQUE OCTUPLE DE L’ECRITURE, BASE D’UNE DIVISION EN HUIT PARTIES...................... 93 QUATRES PARALLÈLES ENTRE L’ANCIEN ET LE NOUVEAU TESTAMENT . .................................................................................................. 94 Chapitre 5 | Christ dans chaque livre de la Bible.............................................. 100 LA LOI: LE FONDEMENT DU CHRIST...................................................... 101 L’HISTOIRE: LA PRÉPARATION DU CHRIST.......................................... 104 LA POÉSIE: L’ASPIRATION AU CHRIST................................................... 108 LA PROPHÉTIE: L’ATTENTE DU CHRIST. ............................................... 110 LES ÉVANGILES: LA MANIFESTATION DU CHRIST............................. 114 LES ACTES: L’ÉVANGÉLISATION OU LA PROPAGATION DE CHRIST...................................................................................................... 116 LES EPITRES: INTERPRÉTATION ET MISE EN PRATIQUE DES PRINCIPES DE CHRIST. ...................................................................... 117 ÉPÎTRES DE PAUL: EXPOSITION DU CHRIST........................................ 118 ÉPÎTRES GÉNÉRALES: EXHORTATION EN CHRIST............................. 121 RÉVÉLATION: ACCOMPLISSEMENT DANS LA FOI EN CHRIST. ...... 124 Chapitre 6 | La Parole de Dieu: Personnelle et propositionnelle.................... 126 LA SIMILITUDE ENTRE LA PAROLE VIVANTE ET LA PAROLE ÉCRITE. ........................................................................................................... 128 LA SUPÉRIORITÉ DE LA PAROLE VIVANTE SUR LA PAROLE ÉCRITE. ........................................................................................................... 128 LA PAROLE ÉCRITE EST IMPORTANTE PAR RAPPORT À LA PAROLE VIVANTE......................................................................................... 134 L’INSPIRATION EST IMPORTANTE POUR LA PROPAGATION DU CHRIST..................................................................................................... 135 L’INSPIRATION EST IMPORTANTE POUR L’INTERPRETATION DU CHRIST..................................................................................................... 136 INDEX. .................................................................................................................. 141 Bibliographie. ....................................................................................................... 143 Plus d’information................................................................................................ 144
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PRÉFACE CE LIVRE NAÎT de la conviction que Christ est la clé de l’interprétation de la Bible, non seulement en ce qu’il est l’accomplissement des types et des prophéties de l’Ancien Testament, mais aussi en ce qu’il est l’unité thématique de l’ensemble de la révélation scripturale. Christ a affirmé à plusieurs reprises être le message central de l’ensemble des Ecritures de l’Ancien Testament (Luc 24:27, 44; Jean 5:39; Héb. 10:7; Matt. 5:17). Il s’agit d’une tentative de prendre au sérieux l’affirmation de Christ qui a dit: «… il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes.» (Luc 24:44). L’approche de la Bible centrée sur Christ dans ces pages n’est pas principalement axée sur une étude des types, ou même des prophéties de l’Ancien Testament, mais plutôt sur une tentative de voir Christ comme l’unité et le message qui se déploie dans l’ensemble de l’Ecriture Sainte. Christ est présenté comme le lien entre les Testaments, le contenu de l’ensemble du canon et le thème unificateur de chaque livre de la Bible. L’accent est mis ici sur l’unité christologique de la Bible, en relation avec les grandes sections et la structure de l’Écriture. En un sens, il s’agit d’une étude de la Bible centrée sur Christ. Ce livre n’a pas d’objectif théologique direct, mais il aborde des questions théologiques, telles que l’inspiration de la Bible et la divinité de Christ. Toutefois, ces questions découlent du thème central de la présentation de Christ comme indice d’une interprétation correcte de la Bible ou s’y rapportent. Outre l’idée maîtresse de ce livre, qui est de suggérer quelques approches des Ecritures centrées sur Christ, la question la plus importante abordée est peut-être celle de la relation entre Christ et les Ecritures
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en tant que révélations de Dieu. La Bible est l’instrument de Dieu pour transmettre le message de Christ et, par conséquent, la Bible ne devrait pas être recherchée pour elle-même, mais dans le but de trouver Christ, car «tous les prophètes rendent témoignage de lui» (Actes 10:43).
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CHAPITRE 1 | CHRIST EST LA CLÉ DE LA BIBLE
CHRIST: CLEF DE L’INSPIRATION DE LA BIBLE L’autorité et l’intégrité du Christ sont en jeu dans la question de l’inspiration de la Bible. Si la Bible n’est pas la Parole même de Dieu, définitive et inébranlable, comme Jésus l’a affirmé, alors on ne peut pas faire confiance à l’une des affirmations théologiques centrales de Christ, car il est incontestable que le Christ des évangiles du Nouveau Testament a insisté sur le fait que l’autorité divine de l’Ancien Testament était catégoriquement affirmée, comme l’un des points centraux de son ministère. Et ce que Jésus a revendiqué pour l’Ancien Testament, il l’a promis pour le Nouveau Testament. Les déclarations du Christ sur l’inspiration de l’Ancien Testament À l›époque de Jésus, il existait plusieurs façons de se référer à l›Ancien Testament, et la plupart d›entre elles ont été utilisées par Jésus pour confirmer l›inspiration divine de ces écrits sacrés. Les Écritures La manière la plus courante de désigner l’Ancien Testament était probablement de l’appeler «Écritures ». Ce terme est utilisé cinquante fois dans le Nouveau Testament et prend un sens technique. En 2 Timothée 3:16, nous lisons: «Toute écriture est inspirée de Dieu», et le reste du Nouveau Testament souscrit à cette définition. Les Ecritures sont qualifiées de «sacrées» (2 Tim. 3:15) et reconnues comme la règle divine pour la foi et la pratique humaines (Rom. 15:4; 2 Tim. 3:16-17).
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A cet égard, l’utilisation des Ecritures par Jésus est très instructive. Il a défié les chefs religieux (pharisiens) de son temps en leur demandant: «N’avez-vous jamais lu dans les Ecritures...? “ (Mat. 21:42). A la question des sadducéens, il a répondu: “ Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu.” (Mat. 22:29). Jésus a souvent fait référence à la nécessité de l’accomplissement des Ecritures (cf. Mat. 26:54, 56; Jean 13:18; 17:12). Dans Luc 24:44, Jésus affirme que tout ce qui est écrit sur lui dans les Ecritures «doit s’accomplir» (cf. v. 45). A de nombreuses reprises, Christ a utilisé le mot Ecriture au singulier, sans citer un passage spécifique de l’Ancien Testament (cf. Jn 7:38.42; 19:36; 20:9). Ainsi, il a utilisé l’expression «comme le disent les Ecritures» d’une manière quelque peu similaire à l’expression «comme le dit la Bible». Pour Jésus, les Ecritures étaient la révélation divine et définitive à l›homme. Il a dit: « l’Écriture ne peut être anéantie» (Jean 10:35). Telle était l’autorité divine des écrits de l’Ancien Testament pour Christ - des écrits qui étaient la règle de la foi, qui devaient être accomplis et qui ne pouvaient pas être brisés. Il est écrit L’expression «il est écrit» est étroitement associée au mot «Écritures». Jésus a souvent utilisé cette expression pour soutenir l’autorité divine de son enseignement. Cette expression apparaît environ quatre-vingt-douze fois dans le Nouveau Testament. Elle se réfère généralement à un passage donné; parfois, cependant, l’expression prend une signification plus large et renvoie à l’Ancien Testament en général. Par exemple, Jésus a dit: « Et pourquoi est-il écrit du Fils de l’homme qu’il doit souffrir beaucoup et être méprisé? (Marc 9:12). Il ne se réfère probablement pas ici à un passage spécifique de l’Ancien Testament, mais à un thème que l’on retrouve tout au long de l’Ancien Testament (cf. Gn 3,15; Ps 22; Is 53). A une autre occasion, Jésus a dit: « et tout ce qui a été écrit par les prophètes au sujet
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du Fils de l’homme s’accomplira. » (Luc 18:31). Ici, le caractère général de l’expression est tout à fait clair. Dans Luc 21:22, il dit: « Car ce seront des jours de vengeance, pour l’accomplissement de tout ce qui est écrit . » Outre ces références générales à l’Ancien Testament sous l’expression «il est écrit», il existe de nombreuses citations individuelles qui révèlent que Jésus a affirmé l’existence d’un recueil d’écrits faisant autorité, d’origine divine et dont les déclarations sont irréprochables. Comparez, par exemple, le fait que (1) Jésus a résisté à Satan par trois citations emphatiques de l’Ancien Testament précédées par « il est écrit » (Mat. 4:4, 7, 10). (2) Jésus a purifié le temple sur la base de l’autorité suivante: « Il est écrit : Ma maison sera appelée maison de prière» (Mat. 21:13). (3) Il a prononcé un malheur sur son traître, sur la base du fait qu’»il est écrit» (Mat. 26:24). (4) Jésus a réprimandé l’hypocrisie religieuse en disant «comme il est écrit » (citant Isa. 29:13 dans Marc 7:6). (5) Il a affirmé sa propre messianité depuis « le lieu où il a été écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi...» (Luc 4:17-18). (6) Jésus a répondu à la question du juriste sur la manière d’hériter de la vie éternelle en disant: « Qu’est ce qui est écrit dans la loi? (Luc 10:26). (7) Il a fondé sa propre autorité et son identitification avec Dieu sur le fait que «c’est écrit dans les prophètes» (Jean 6:45; cf. 10:34). (8) Jésus a même affirmé l’autorité de ce qui était écrit (dans l’Ancien Testament) en dépit du fait que les autorités religieuses de son temps voulaient le tuer pour cela (cf. Luc 20:16-17)? (Luc 10:26). (7) Il a fondé sa propre autorité et son identité avec Dieu sur le fait que «c’est écrit dans les prophètes» (Jean 6:45; cf. 10:34). (8) Jésus a même affirmé l’autorité de ce qui était écrit (dans l’Ancien Testament) en dépit du fait que les autorités religieuses de son temps voulaient le tuer pour cela (cf. Luc 20:16-17).
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Afin qu’elle soit accomplie Une autre expression utilisée par Jésus pour se référer à l’autorité de l’Ancien Testament dans son ensemble est «afin que s’accomplisse». On la trouve trente-trois fois dans le Nouveau Testament. Bien que cette affirmation soit généralement utilisée pour citer un passage donné de l’Ancien Testament, elle est parfois utilisée d’une manière plus générale pour désigner l’Ancien Testament dans son ensemble. Un bon exemple de ce dernier cas est tiré du Sermon sur la montagne (Mat. 5:17), où Jésus dit: «Je suis venu non pour abolir la Loi et les Prophètes, mais pour les accomplir ». Après sa résurrection, Christ a affirmé de la même manière que la Loi, les Prophètes et les Psaumes «doivent s’accomplir» en ce qui le concerne (Luc 24:44). Dans Luc 21:22, Jésus se tourne vers l’avenir, lorsque «tout ce qui est écrit» s’accomplira . Dans le seul évangile de Matthieu, cette expression est utilisée quinze fois. Jésus a dit qu’il avait été baptisé pour accomplir toute justice (Matt. 3:15); il est venu dans ce monde pour accomplir la loi et les prophètes, et il doit mourir, sinon «comment donc les écritures s’accompliraient -elles, pour qu’il en soit ainsi? (Mat. 26:54). La Loi Le mot Loi est généralement réservé aux cinq premiers livres de l’Ancien Testament, contenant la Loi de Moïse (cf. Luc 2:22; Jean 1:45). Parfois, cependant, il se réfère à l’ensemble de l’Ancien Testament. Dans Matthieu 5:18, par exemple, Jésus dit: «En vérité, je vous le dis, jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, il ne passera pas un seul iota, pas un seul point de la loi, jusqu’à ce que tout soit accompli». Non seulement Jésus déclare ici clairement l’autorité finale de la Loi , mais il identifie clairement la «Loi» à la «Loi et aux prophètes» (v. 17), c’est-à-dire que l’ensemble des Ecritures de l’Ancien Testament est désigné simplement par le terme «Loi». Il existe d’autres passages dans lesquels Christ affirme l’autorité divine de l’Ancien Testament en tant que Loi de Dieu en général. Dans Jean
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10:34, par exemple, Jésus dit aux Juifs: «N’est-il pas écrit dans votre loi ?» après leur avoir cité le Psaume 82:6. Ici, le mot “loi” englobe le livre des Psaumes. Ailleurs, on trouve des références similaires de Jésus à «leur loi» (celle des Juifs, Jean 15:25). De même, à l’époque du Nouveau Testament, d’autres ont parlé de l’Ancien Testament comme de la Loi des Juifs (cf. Actes 25:8; Jean 18:31; Jean 12:34). La loi et les prophètes L’une des appellations les plus courantes de l’Ancien Testament était «la Loi et les Prophètes». Cette expression apparaît une douzaine de fois dans le Nouveau Testament. Jésus considérait la «Loi et les Prophètes» (1) comme l’incarnation de la vraie moralité (Mat. 7:12), (2) comme l’ensemble du canon des Ecritures de l’Ancien Testament (Mat. 11:13), (3) et comme ce qu’il est venu accomplir (Mat. 5:17). La Parole de Dieu Une autre expression qui reflète l’autorité totale des Écritures de l’Ancien Testament est «la Parole de Dieu». Le Nouveau Testament utilise ce titre à plusieurs reprises pour l’ensemble de l’Ancien Testament. En Romains 9:6, par exemple, Paul dit: «Ce n’est point à dire que la parole de Dieu soit restée sans effet; Hébreux 4:12 affirme que «la parole de Dieu est vivante et agissante» (cf. aussi 2 Cor. 4:2 ; Apoc. 1:2). En Jean 10:35, Jésus, utilisant la « parole de Dieu » en parallèle avec l’»Ecriture», affirme qu’elle «ne peut être brisée». Marc 7:13 est encore plus catégorique, car Jésus fait ici une distinction claire entre la «tradition» des Juifs et la «parole de Dieu». Jésus les a accusés en disant: «Ainsi, à cause de votre tradition, vous avez rendu caduque la parole de Dieu » (Matthieu 15:6). L’étude ci-dessus ne laisse aucun doute sur le fait que le Jésus des Evangiles a affirmé à maintes reprises, comme l’un des points centraux de son ministère, que les écrits sacrés de l’Ancien Testament juif, désignés
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comme «Ecritures», «Loi», «Loi et Prophètes», étaient la «Parole de Dieu» inébranlable, impérissable et irréprochable. Christ est la clé de l’inspiration de l’Ancien Testament, puisqu’il l’a incontestablement confirmé; on ne peut contester l’autorité de l’Ancien Testament sans mettre en cause l’intégrité de Christ. La promesse de Christ sur l’inspiration du Nouveau Testament L’autorité divine que Jésus revendique pour l’Ancien Testament, il la promet aussi pour le Nouveau Testament. A plusieurs reprises, Jésus a promis à ses disciples qu’après son départ (ascension), le Saint-Esprit les guiderait dans ce qu’ils diraient de lui. Les Écritures du Nouveau Testament sont l’accomplissement de ces promesses. C’est en ce sens que Christ est aussi la clé de l’inspiration du Nouveau Testament. La promesse de Christ donnée aux disciples Ni la vie trépidante de Jésus, ni sa mission divine ne lui ont donné l’occasion de consigner ses enseignements par écrit. Cette tâche a été confiée à ses disciples avec la promesse que le Saint-Esprit leur «rappellerait» les choses concernant Christ et les «guiderait dans toute la vérité». Jésus a promis à plusieurs reprises de guider les disciples dans ce qu’ils enseignaient. Même lorsque les douze ont été chargés pour la première fois de prêcher «le royaume des cieux» (Mat. 10:7), Jésus leur a promis: «Ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même; car ce n’est pas vous qui parlez, c’est l’Esprit de votre Père qui parle par vous» (v. 19-20; cf. Luc 12:11-12). La même promesse de base a été donnée aux soixante-dix lorsqu’ils ont été autorisés à prêcher «le royaume de Dieu» (Luc 10:9). Jésus a dit:
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«Celui qui vous écoute m’écoute, et celui qui vous rejette me rejette» (Luc 10:16). Plus tard, sur le mont des Oliviers, Jésus a de nouveau promis à ses disciples: «Ne vous inquiétez pas d’avance de ce que vous aurez à dire; mais dites ce qui vous sera donné à l’heure même, car ce n’est pas vous qui parlez, mais l’Esprit Saint» (Marc 13:11). Plus tard, lors de la dernière Cène, Jésus a précisé sa promesse aux onze disciples en disant: «Mais le consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 14:26). Il leur a également dit: «Quand l’Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans toute la vérité » (Jean 16:13). La Grande Commission du de Christ, donné après sa résurrection, contient la même promesse: «Et voici que j’envoie sur vous la promesse de mon Père» afin que «la repentance et le pardon des péchés soient prêchés en son nom à toutes les nations» (Luc 24:49, 47). Dans Matthieu 28:18-19, Jésus confie aux disciples «toute autorité dans le ciel et sur la terre» pour qu’ils aillent «faire des disciples de toutes les nations [...] en leur apprenant à observer tout ce qui est écrit dans la Bible». en leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit», leur promettant qu’il serait toujours avec eux dans l’accomplissement de cette mission d’enseigner à son sujet (v. 20). La promesse de Christ réclamée La promesse de Christ de guider les disciples dans ce qu’ils enseigneraient sur lui est la clé de l’autorité divine du Nouveau Testament, et par ailleurs, le fait que les disciples revendiquent cette autorité constitue son accomplissement. En bref, 1. Tout ce que les apôtres de Jésus ont enseigné provient du Saint Esprit.
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2. Le Nouveau Testament est ce que les apôtres ont enseigné. 3. Par conséquent, le Nouveau Testament est né de l’Esprit Saint. Il est tout à fait évident que les apôtres et leurs associés ont revendiqué la promesse de Christ dans l’enseignement de leurs écrits, inspiré par l’Esprit. La déclaration de poursuivre l’enseignement de Christ L’évangile de Luc, par exemple, affirme donner un compte rendu exact de ce que « Jésus commença à faire et à enseigner « (Actes 1:1; cf. Luc 1:3-4). Le livre des Actes relate donc ce que Jésus a continué à enseigner par l’intermédiaire des disciples. Comparez à cette affirmation le fait que l’Eglise primitive se caractérise par la dévotion «à l’enseignement des apôtres » (Ac 2:42), à l’autorité finale de leurs déclarations (cf. Ac 15:22) et à l›effusion du Saint-Esprit à travers leur ministère (cf. Ac 8:14-17; 10:45; 19:6). La comparaison de leurs écrits avec les Écritures de l’Ancien Testament Il est également évident que les auteurs du Nouveau Testament ont revendiqué l’accomplissement de la promesse de Christ en plaçant leurs écrits au même niveau que les Écritures de l’Ancien Testament. C’est ce qu’affirme Hébreux 1:1-2, qui déclare que le Dieu qui a parlé par les prophètes nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, message qui «a été annoncé d’abord par le Seigneur, et qui nous a été attesté par ceux qui l’ont entendu [c’est-à-dire les apôtres]» (Hébreux 2:3). Pierre, dans sa deuxième épître (3:15-16), classe les écrits de Paul parmi les autres “Ecritures », et I Timothée 5:18 désigne l’Evangile de Luc (10:7) sous le nom d’»Ecritures».
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La confirmation de l’autorité divine dans les livres du Nouveau Testament Une autre confirmation du fait que les auteurs du Nouveau Testament considéraient leurs écrits comme l’accomplissement de la promesse du Christ vient de l’affirmation contenue dans leurs livres. Chaque livre, à sa manière, directement ou indirectement, se réclame de l’autorité divine. Les Evangiles, par exemple, se présentent comme un récit autorisé de l’accomplissement des prophéties de l’Ancien Testament dans la vie de Christ (cf. Mt. 1:22; 2:15, 17, 23 ; 4:14, etc.). Luc écrit que Théophile «peut connaître la vérité» sur Christ (1:1, 4). Jean écrit que les hommes «peuvent croire que Jésus est le Christ ... et ... avoir la vie en son nom» (20:31) et ajoute que «son témoignage est vrai» (21:24). Les Actes affirment indirectement être la continuation de ce que Jésus avait commencé à faire et à enseigner dans les Évangiles (1:1). Les épîtres de Paul revendiquent chacune une autorité divine (cf. Rm 1:3-5 ; 1 Co 14:37 ; 2 Co 1:1-2 ; Ga 1:1, 12 ; Eph 3:3 ; Ph 4:9 ; Col 1:1 ; 4:16 ; 1 Th. 4:9 ; Col. 1:1 ; 4:16 ; 1 Thess. 5:27 ; 2 Thess. 3:14 ; 1 Tim. 4:11 ; 2 Tim. 1:13 ; 4:1 ; Tite 2:15 ; Philémon 8). Les épîtres générales se réclament également de l’autorité divine. (Cf. Héb. 1:1 ; 2:3 ; Jacques 1:1 ; 2 Pierre 1:1 ; 2 Pierre 3:2 ; 1 Jean 1:1 ; 2 Jean 5, 7 ; 3 Jean 9, 12 ; Jude 3 ; Apoc. 22:9, 18-19). L’Eglise primitive a confirmé cette déclaration Jésus a promis l’inspiration, les auteurs du Nouveau Testament ont tenu cette promesse et l’Eglise primitive l’a confirmée. Cette confirmation s’est manifestée par le fait que les livres du Nouveau Testament ont été…: 1. acceptés comme des écrits faisant autorité (2 Thess. 2:15); 2. lus dans les églises (1 Thess. 5:27);
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3. diffusés parmi les églises 4. cités par d’autres auteurs du Nouveau Testament (cf. 2 Pierre 3:2-3 avec Jude 17-18 ; I Tim. 5:18 avec Luc 10:7) ; et 5. rassemblés avec les textes de l’Ancien Testament (2 Pierre 3:15). Christ est donc la clé de l’inspiration de la Bible. Ce qu’il a affirmé au sujet de l’origine divine et de l’autorité contraignante de l’Ancien Testament, il l’a également promis pour les écrits apostoliques du Nouveau Testament. La preuve en est que l’inspiration promise par Christ, revendiquée par les auteurs du Nouveau Testament et acceptée par l’Église primitive, est que les écrits du Nouveau Testament sont considérés comme ayant une autorité divine égale à celle des Écritures de l’Ancien Testament. CHRIST: LA CLÉ DE LA CANONISATION DE LA BIBLE Le mot canon, appliqué à la Bible, désigne les écrits qui sont considérés comme la «règle» (grec, Kanon ) ou la «norme» de la foi et de la pratique. En d’autres termes, le «canon» de l’Écriture est constitué par les livres dotés d’une autorité divine. En d’autres termes, un livre est «canonique» s’il est inspiré par Dieu. La «canonicité» ou l’autorité divine d’un livre a été conférée ou déterminée par Dieu, qui lui a donné cette autorité. La canonicité, cependant, a dû être découverte ou reconnue par les hommes de Dieu, qui ont accepté et rassemblé ces écrits. Cela soulève le problème des marques ou des caractéristiques distinctives d’un livre canonique. Comment l’Église pouvait-elle reconnaître les livres que Dieu avait inspirés? L’Église primitive recherchait souvent les signes distinctifs suivants 1. Ce livre a-t-il été écrit par un homme de Dieu?
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2. L’auteur a-t-il été confirmé comme prophète de Dieu? 3. Dit-il la vérité sur Dieu (telle qu’elle ressort des révélations antérieures)? 4. A-t-elle la puissance de Dieu (par exemple, pour édifier)? 5. A-t-elle été acceptée par le peuple de Dieu? On peut ajouter à cette liste un autre critère qui recoupe plusieurs d’entre eux (avec une application particulière à l›Ancien Testament), à savoir: «A-t-elle été confirmée par le Fils de Dieu? Jésus s’est-il référé à un livre ou l’a-t-il cité comme étant canonique? Si tel est le cas, la clé de la canonisation se trouve dans la vérification de Christ. Un examen a déjà été fait sur ce que Jésus a enseigné au sujet de l’autorité divine de l’Ancien Testament dans son ensemble. Si l’on peut déterminer quels livres constituent le canon de l’Ancien Testament auquel Jésus s’est référé, on peut alors établir ce qui constitue le canon dont il a prouvé la validité. Plusieurs éléments permettent de vérifier que le canon du Christ est identique à celui de l’Ancien Testament juif et protestant d’aujourd’hui. L’Ancien Testament juif d’aujourd’hui comprend vingt-quatre livres, mais il est identique à l’Ancien Testament protestant qui en compte trente neuf, car le premier «combine» les douze petits prophètes en un seul livre, comme il le fait pour Rois, Samuel, Chroniques et Esdras-Néhémie. Les Juifs ont aussi parfois compté leurs livres au nombre de vingt-deux, lorsque Ruth est combinée avec les Juges, et les Lamentations avec Jérémie, ce qui correspond au nombre de lettres de l’alphabet hébraïque. L’Ancien Testament catholique romain, quant à lui, compte sept livres supplémentaires (et quatre parties de livres), soit un total de quarante-six livres et quatre parties de livres. Ces livres sont connus sous le nom de
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livres apocryphes et comprennent: (1) Tobie ; (2) Judith ; (3) La Sagesse de Salomon ; (4) L’Ecclésiastique (ou Siracide) ; (5) Baruch et Lettre de Jérémie ; (6) 1 Maccabée ; (7) 2 Maccabée ; (8) Additions à Esther (10:4 16:24) ; 1 (9) La Prière d’Azaria et le Cantique des trois jeunes gens (insérés après Dn. 3:23) ; (10) Suzanne (Dan. 13) ; et (11) Bel et le dragon (Dan. 14). Jésus considérait-il ces livres comme faisant partie du canon inspiré des Écritures? Les preuves s’opposent clairement à ce point de vue, et ce pour plusieurs raisons. Même la secte messianique de Qumrân possédait des livres apocryphes, mais elle ne les estimait manifestement pas d’une valeur égale à celle des Ecritures sacrées. (Millar Burrows dit des Apocryphes: «Il n’y a aucune raison de penser que ces ouvrages étaient vénérés comme des Ecritures sacrées» ( More Light on the Dead Sea Scrolls. New York: Viking, 1958, p. 178 ). Les érudits citent plusieurs sources de preuves différentes pour considérer les Apocryphes comme non canoniques à Qumran : (1) l’absence de commentaires sur les livres apocryphes, (2) l’absence de livres apocryphes écrits sur des matériels d’écriture plus précieux comme le parchemin, (3) et même l’absence de livres apocryphes écrits dans l’écriture spéciale (taller), comme l’étaient les livres canoniques. 2 Le témoignage de Jésus sur le canon Comme nous l’avons déjà noté, la désignation la plus courante du canon complet de l’Ancien Testament à l’époque de Jésus était l’expression «la Loi et les Prophètes». Cette expression apparaît environ douze fois dans le Nouveau Testament (cf. Matthieu 5:17; Luc 16:16; Actes 24:14) et, à chaque fois, elle est censée inclure l’ensemble de l’Ancien Testament (les 1 Dans l’Ancien Testament juif et protestant, le livre d’Esther se termine à Esther 10:3, et Daniel à Dan. 12. 2 Pour plus de détails sur ce point, voir N. L. Geisler et William Nix, A General Introduction to the Bible (Chicago : Moody, 1988), chap. 11 ou De Dieu à nous, chap. 8.
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vingt-deux livres des juifs ou les trente-neuf livres des protestants). Dans Matthieu 11:13, la portée de cette expression est clairement indiquée; la «Loi et les Prophètes» comprennent tous les écrits inspirés depuis Moïse jusqu’à Jean-Baptiste. Cela ne définit évidemment pas le contenu précis du canon de l’Ancien Testament (cela doit être déterminé à partir d’autres sources); ce que cela fait, cependant, c’est révéler les limites du canon de l’Ancien Testament en tant que «Loi et Prophètes» juifs. Ainsi, l’ensemble de l’Ancien Testament a été classé en deux catégories: la Loi et les Prophètes. 3 Jésus a appelé ces deux parties «toutes les Ecritures» (Luc 24:27). La communauté de Qumrân, sur la mer Morte, a prouvé que les Esséniens de l’époque du Christ se référaient également à l’ensemble de l’Ancien Testament en tant que Loi et Prophètes (Luc 24:27), tout comme l’auteur de 2 Maccabées (cf. 15:9). Cependant, il y avait une tendance précoce, même avant l’époque de Jésus (cf. Prologue de l’Ecclésiastique, 132 av. J.-C.) à subdiviser les Prophètes en deux sections, ce qui donnait une triple division, appelée aujourd’hui: Loi, Prophètes et Ecrits. Jésus lui-même fait allusion à une triple division (Luc 24:44), appelant l’Ancien Testament «la loi de Moïse, les prophètes et les psaumes». Quelle que soit la division, le contenu était le même, comme nous le verrons bientôt. Le contenu du canon de l’Ancien Testament selon Jésus Josèphe, l’historien juif de l’époque du Christ (37-100 ap. J.-C.), est la meilleure source non biblique sur le contenu du canon auquel Christ s’est référé. Ce canon comprenait-il les livres apocryphes ou seulement les vingt-deux livres de la Bible hébraïque d’aujourd’hui? La réponse de Josèphe est très claire:
3 Cf. Manual of Discipline, I, 3; VIII, 15.
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Car nous n’avons pas parmi nous une multitude innombrable de livres. ... mais seulement vingt-deux livres ... que l’on croit à juste titre divins, dont [1] cinq appartiennent à Moïse ... les prophètes, qui ont suivi Moïse, ont consigné dans treize livres ce qui s’est fait de leur temps [3]. [Les quatre autres livres contiennent des hymnes à Dieu et des préceptes pour la conduite de la vie humaine. (Josèphe, Contre Apion , I, 8). Le témoignage de Josèphe est instructif car il exclut explicitement tout livre écrit entre 400 avant J.-C. et 100 après J.-C. (son époque). Il déclare: Il est vrai que notre histoire a été écrite depuis Artaxerxès [424 av. J.-C.], très particulièrement, mais elle n’a pas été considérée par nos ancêtres comme ayant la même autorité que la précédente, parce qu’il n’y a pas eu une succession régulière de prophètes depuis cette époque (ibid.). En d’autres termes, les Juifs n’ont considéré aucun livre comme inspiré après Malachie. Les livres apocryphes (officiellement ajoutés à la Bible en l’an 1546 par l’Église catholique romaine) ayant été écrits entre 200 avant J.-C. et 100 après J.-C., ils seraient explicitement exclus, comme ils le sont d’ailleurs dans la liste des vingt-deux livres donnée par Josèphe. L’utilisation de l’Ancien Testament par Jésus résout la question sur le contenu du canon sans aucune corroboration par des sources juives contemporaines. Tout d’abord, dans Matthieu 23:35, Jésus a défini les limites de l’histoire inspirée de l’Ancien Testament entre les martyrs Abel (Genèse) et Zacharie (2 Chron. 24:20 ou 36:15-16). Or, comme il y a eu de nombreux martyrs juifs dans les livres apocryphes après cette époque (cf. 2 Maccabées 2, 5, 6, 7), la déclaration de Jésus exclut manifestement ces martyrs de l’histoire inspirée de l’Ancien Testament. En outre, dans de nombreuses citations et références à chaque section majeure de l’Ancien Testament, du premier chapitre de la Genèse (Gen. 1:27, cf. Mt. 19:4) au dernier chapitre de Malachie (Mal. 4:5, cf. Marc 9:12), Jésus ne cite pas
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une seule fois les livres apocryphes et ne s’y réfère pas . Il ne cite jamais d’autres livres que les vingt-deux livres de l’Ancien Testament hébreu, qui correspondent exactement aux trente-neuf livres de l’Ancien Testament protestant. Les citations de Jésus à partir de la Loi Jésus a cité Genèse 1:27 dans sa réponse aux Pharisiens: «N’avez-vous pas lu que celui qui les a faits dès le commencement les a faits mâle et femelle?» (Mat. 19:4-5). L’Exode 16:4, 15 est cité dans Jean 6:31: «Selon qu’il est écrit: Il leur donna du ciel le pain à manger». Le Lévitique est cité lorsque Jésus dit au lépreux d’»offrir le don que Moïse a ordonné» (Mat. 8:4, cf. Lev. 14:2). Jésus a fait allusion aux Nombres dans Jean 3:14 lorsqu’il a dit: «Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ...». . ..” (cf. Nombres 21:9). De tous les livres de la Loi, c’est le Deutéronome qui a été le plus cité par Jésus. Il a résisté à Satan en citant trois passages du Deutéronome (Matt. 4:4, cf. Deut. 8:3 ; Matt. 4:7, cf. Deut. 6:16 ; Matt. 4:10, cf. Deut. 6:13). Dans Marc 12:29, Jésus cite le célèbre passage de Deutéronome 6:4 lorsqu’il dit : «Le Seigneur notre Dieu, le Seigneur est un». Jésus se réfère à Deutéronome 24:1-4, sur le divorce (Marc 10:4), ainsi qu’à la loi de parenté de Deutéronome 25:5 (Mat. 22:24), et à d’autres. Bien qu’il soit aussi vrai que des livres de l’Ancien Testament comme Esther et le Cantique des Cantiques n’ont pas été vérifiés individuellement par Christ, ils répondent néanmoins aux critères de canonicité. En tout état de cause, ce ne sont pas ces livres qui sont contestés. La charge de la preuve incombe à ceux qui contestent que Jésus et/ou les Juifs aient accepté les Apocryphes. La citation des prophètes faite par Jésus Les prophètes constituent le reste de l’Ancien Testament. La plupart de ces livres ont été cités par Jésus. Josué et les Juges ne sont pas cités par Jésus, mais Samuel et les Rois le sont. Le fait que David ait mangé
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le «pain de la Présence» (1 Sam. 21:1- 6) est mentionné dans Matthieu 12:3-4. Le ministère d’Elie auprès de la veuve (1 R 17) est mentionné dans Luc 4:25. Chronique est mentionné dans Matthieu 23:35 (cf. 2 Chron. 24:21). Esdras-Néhémie est probablement mentionné dans Jean 6:31 (cf. Neh. 9:15) : “Il leur donna du pain du ciel à manger” (bien que cette citation puisse être adaptée du Psa. 78,24 ou 105,40). Jésus ne se réfère pas directement à Esther, ni à Job. Les Psaumes, en revanche, sont l’un des livres les plus souvent cités par Jésus. Il a cité des Psaumes (1) à l’âge de douze ans (Luc 2:49, cf. Psa. 26:8; 27:4) ; (2) dans le Sermon sur la montagne (Mat. 5:35; 7:23, cf. Psa. 48:2; 6:8) ; (3) en enseignant la foule (Mat. 13:35, cf. Psa. 78:2) ; (4) en pleurant sur Jérusalem (Mat. 23:37, cf. Psa. 91:4) ; (5) en purifiant le temple (Mat. 21:16, cf. Psa. 8:2); (6) en répondant aux Juifs (Mat. 21:42, cf. Psa. 118:22-23) ; (7) lors de la dernière Cène (Mat. 26:30, cf. Psa. 95-98) ; (8) sur la croix (Mat. 27:46, cf. Psa. 22:1); et (9) après sa résurrection (Luc 24:44). Jésus a probablement fait référence aux Proverbes (25:6-7, cf. Luc 14:8-10) mais ne se réfère pas clairement à l’Ecclésiaste ou au Cantique des Cantiques. Jésus a fait de nombreuses citations d’Isaïe (cf. Luc 4:18 en rapport avec Isaïe 61:1 ; Jean 12:38 en rapport avec Isaïe 53:1). Jérémie 18 et 19 sont cités (par l’intermédiaire de Zech. 11:12-13) dans Matthieu 27:9, et Lamentations (3:30) est mentionné dans Matthieu 27:30. Ezéchiel n’est pas clairement cité par Jésus, mais sa référence à l’”eau vive” dans Jean 7:38 peut être une allusion à Ezéchiel 47:1. Daniel est clairement cité par Christ dans Matthieu 24:15 (cf. Dan. 9:27), lorsqu’il fait référence à «l’abomination de la désolation» (ASV). Les Douze (petits prophètes) sont cités à plusieurs reprises (cf. Osée 10,8 avec Luc 23,30; Zach. 13,7 avec Mat. 26:31; Mal. 4:5 avec Mat. 17:11). Jésus a cité ou fait référence à une quinzaine de livres sur les vingt-deux que compte le canon de l’Ancien Testament
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hébreu, y compris des livres de chaque section et des versets de dizaines de chapitres allant du premier chapitre de la Genèse au dernier chapitre de Malachie, mais jamais Jésus n’a cité ou fait référence à un livre apocryphe. En fait, puisque les livres apocryphes étaient connus des Juifs de l’époque de Jésus mais ne faisaient pas partie du canon qu’ils acceptaient (comme le montre clairement Josèphe), on peut conclure sans risque que Jésus a non seulement omis les livres apocryphes du canon de l’Écriture inspirée, mais qu’il les a aussi définitivement exclus. En bref, le canon de Christ, comme le canon accepté par les Juifs palestiniens de son temps, composé de vingt deux (vingt-quatre) livres, est identique aux trente-neuf livres de l’Ancien Testament protestant d’aujourd’hui. CHRIST: LA CLÉ DE L’AUTHENTIFICATION DE LA BIBLE Non seulement Christ est la clé de l’inspiration et de la canonisation de la Bible, mais il est la clé de l’authentification des récits historiques et miraculeux de l’Ancien Testament. De nombreux événements majeurs de l’Ancien Testament que les critiques bibliques contestent ont été vérifiés par Christ. Il ne reste plus qu’à mettre en doute l’intégrité du Christ des Evangiles ou à accepter l’authenticité de ces événements. La vérification par Christ du caractère historique des événements de l’Ancien Testament Jésus a personnellement vérifié la véracité historique (1) d’Adam et Eve (Mat. 19:4) ; (2) du meurtre d’Abel (Mat. 23:35) ; (3) Noé et le déluge (Luc 17:27) ; (4) Lot et la destruction de Sodome (Luc 17:29) ; (5) l’existence des patriarches Abraham, Isaac et Jacob (Luc 13:28) ; (6) Moïse et le buisson ardent (Luc 20 : 37) ; (7) l’errance d’Israël (Jean 3:14) ; (8) l’histoire d’Elie et de la veuve (Luc 4:25) ; (9) et de Naaman, le lépreux syrien (Luc 4:27) ; (10) David et le tabernacle ( Mat. 12:3-4) ; (11) Salomon et la reine de Saba
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(Mat. 12:42) ; (12) Jonas et Ninive (Mat. 12:41) ; (13) Daniel le prophète (Mat. 24:15) ; (14) Isaïe le prophète (Jean 12:38-41). Le fait que Jésus considère ces personnes et ces événements comme historiques est évident si l’on considère la manière directe dont il s’y réfère et l’autorité de l’enseignement qu’il fonde sur eux. Par exemple, lorsque Jésus affirme: «De même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre de la baleine, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre» (Mat. 12:40), il affirme manifestement que ces deux événements sont historiques. Jésus ne pourrait pas soutenir la réalité de sa mort et de sa résurrection en se basant sur une mythologie à propos de Jonas. La vérification par Christ du caractère miraculeux des événements de l’Ancien Testament Les événements de l’Ancien Testament n’étaient pas seulement considérés comme historiques, mais beaucoup d’entre eux avaient un caractère surnaturel. En effet, les références de Jésus confirment la nature miraculeuse de: 1. la destruction du monde par un déluge (Luc 17:27);
2. La femme de Lot cristallisée (Luc 17:32) ; 3. le buisson ardent devant Moïse (Luc 20:37) ; 4. la guérison d’Israël des morsures de serpent (Jean 3:14) 5. la manne venue du ciel (Jean 6:49) 6. la guérison de Naaman le lépreux (Luc 4:26) 7. les miracles d’Élie en faveur de la veuve (Luc 4:25)
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8. la préservation de Jonas dans la baleine (Mat. 12:41); 9. les prédictions de Daniel (Mat.24:15); 10. les prédictions d’Isaïe (Jean 12:38-41).
Jésus les a vérifiées, sans parler de sa démonstration de l’existence et de la personnalité du diable (cf. Mat. 4:1-11), d’innombrables démons (cf. Marc 5:1-13), de sa conversation surnaturelle avec Moïse et Elie, et des dizaines de miracles qu’il a accomplis en son temps. L’affirmation de Christ est claire: l’Ancien Testament est un récit historique des relations surnaturelles de Dieu avec son peuple. Certaines critiques affirment que les références de Jésus à des personnages de l’Ancien Testament tels que Moïse, David et Ésaïe ne doivent pas être considérées comme une confirmation de la personne en tant qu’auteur du passage en question, mais simplement comme une identification de ce passage. Cependant, dans certains cas, Jésus fait référence à l’auteur du livre. Par exemple, Jésus a fait référence aux deux sections d’Isaïe (53:1 et 6:10) comme provenant de la même personne , Isaïe (Jean 12:38, 40) et aux cinq premiers livres de l’Ancien Testament comme «le livre de Moïse» (Marc 12:26), «la loi de Moïse» (Luc 24:44), et même comme Moïse (Luc 16:29 ; 24:27). Il parlait aussi d’un psaume comme celui de David, mais la question est de savoir s’il a utilisé ces noms simplement pour situer le passage cité ou pour confirmer r la personne qui l’a écrit (ou les deux). Il y a des moments où Jésus se réfère clairement au livre et non à l’homme qui l’a écrit, comme par exemple lorsqu’il parle du «livre de Moïse» (Marc 12:26), ou de ce qui est «écrit de moi dans la loi de Moïse» (Luc 24:44), ou, «Esaïe a bien prophétisé ... comme il est écrit» (Marc 7:6). Cependant, il y a des occasions où Jésus fait la distinction entre l’auteur et son livre, comme lorsqu’il dit: «Car David lui-même dit dans le livre des Psaumes» (Luc 20:42), ou «Moïse a écrit dans la loi ...» (Jean 1:45),
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ou «David, inspiré par l’Esprit, l’appelle Seigneur» (Matt. 22:43, cf. v. 42). Dans ces passages et dans d’autres, Jésus semble aller au-delà du simple titre du livre et donner le nom de son auteur. La question cruciale à poser à propos de chaque passage est la suivante: Si l’on peut déterminer que Jésus affirme clairement ou sous-entend directement qui est l’auteur d’un livre donné, cela doit certainement être considéré comme une vérification de ce fait. Mais quelle que soit la réponse à cette question, il ne fait aucun doute que les nombreuses affirmations catégoriques du Christ sur l’autorité, l’historicité et l’authenticité du canon juif des Ecritures montrent clairement qu’il enseignait définitivement ces vérités. Vérification ou adaptation? Certains critiques soutiennent que Christ n’a jamais vérifié l’inspiration, la canonicité ou l’authenticité de l’Ancien Testament. Ils affirment que Christ n’était pas du tout intéressé par ces questions formelles et techniques, mais qu’il s’est plutôt engagé dans une « adaptation » à la tradition juive acceptée de son temps. En d’autres termes, il n’affirmait pas, par exemple, le fait historique que Jonas était dans la baleine, mais il disait en quelque sorte: «Comme vous croyez que Jonas était dans la baleine, je souhaite utiliser cette tradition ou ce mythe accepté pour vous montrer que...» Selon ce point de vue, Jésus n’ affirmait pas l’historicité, l’authenticité, la canonicité ou l’autorité de l’Ancien Testament, mais il s’engageait dans des discussions sur ces questions. La tragédie de cette «belle» théorie est qu’elle est mise à mal par une série de faits brutaux - des faits qui découlent du caractère et du contenu du ministère de Christ. Tout d’abord, en ce qui concerne l’enseignement de Jésus sur l’inspiration de l’Ancien Testament, il convient d’observer que toute vision basée sur un tel compromis est en contradiction directe avec
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l’un des thèmes centraux du ministère du Christ. En effet, il ne s’agit pas de références occasionnelles à l’Ancien Testament faites par Jésus ici et là, mais d’une insistance constante et dominante de son ministère. Si les évangiles rapportent ne serait-ce que l’essentiel de ce que Jésus a dit (et il existe de nombreuses preuves qu’ils rapportent bien plus que cela), 4 nous savons que Jésus croyait et enseignait l’autorité divine des Ecritures de l’Ancien Testament. En outre, en ce qui concerne la canonisation et l’authentification de l’Ancien Testament par Christ, il ne fait aucun doute que Jésus n’était pas un complaisan t. Jésus n’a jamais hésité à réprimander les conceptions religieuses fausses, comme il l’a fait à l’égard des Juifs qui exaltaient leurs «traditions» au-dessus des «commandements de Dieu» (Mat. 15:1-3). Six fois dans le Sermon sur la montagne, il a opposé ses affirmations aux fausses interprétations juives de l’Ancien Testament, dans des phrases telles que «vous avez appris qu’il a été dit... mais moi, je vous dis» (Mat. 5:21-22, 27-28, 31-32, 33-34, 38-39, 43-44). Jésus leur a souvent dit, comme dans Matthieu 22:29: «Vous êtes dans l’erreur, car vous ne connaissez ni les Ecritures ni la puissance de Dieu.» Il a réprimandé le grand chef religieux Nicodème en lui disant: «Es-tu un maître d’Israël, et ne comprends-tu pas cela [la nouvelle naissance] ?» (Jean 3:10). Jésus a également dit aux hommes quand ils avaient raison au sujet de l’Ancien Testament, comme lorsqu’il a dit aux pharisiens au sujet de la dîme: «C’est ce que vous auriez dû faire» (Mat. 23:23), ou à la réponse du docteur de la loi concernant l’amour comme le plus grand commandement: «Tu as bien répondu» (Luc 10:28). Par contre, lorsqu’ils étaient simplement dans l’erreur, que ce soit dans les préceptes ou dans les principes, Jésus n’hésitait pas à les traiter de «guides aveugles» (Mat. 23:16) ou de «faux
4 Voir Norman L. Geisler, “New Testament, Historicity of ” in The Big Book of Christian Apologetics (Baker, 2012).
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prophètes» (Mat. 7:15). Christ a réprimandé les hommes lorsqu’ils avaient tort, les a félicités lorsqu’ils avaient raison, mais il ne s’est jamais acclimaté à leur erreur, et certainement pas à une quelconque erreur concernant les Ecritures sacrées. Bien sûr, certaines critiques ont soutenu que ce n’était pas une question de compromis mais de limitation qui rendait impossible l’application de l’autorité du Christ aux questions historiques et critiques de l’Ancien Testament. Il est parfois allégué, par exemple, que la connaissance de Jésus sur ces questions «non spirituelles» était limitée parce qu’il n’était pas vraiment Dieu. Cependant, Jésus a clairement affirmé être Dieu, déclarant qu’il était le «JE SUIS» de l’AT (Exode 3:14) et le Fils de Dieu lui-même (Mat. 16:16-18; Marc 14:61-62). Ces affirmations de divinité n’ont pas été mal comprises par les juifs monothéistes stricts de son époque. Lorsque Jésus dit: «Moi et le Père, nous sommes un» (Jean 10:30), ils prennent des pierres pour le tuer, car, disent-ils, «toi qui es un homme, tu te fais Dieu» (v. 33). De même, lorsque Jésus dit au paralytique: «Mon fils, tes péchés sont pardonnés» (Marc 2,5), les scribes demandent à juste titre: «Qui peut pardonner les péchés si ce n’est Dieu seul? (v. 7). Et lorsque Jésus dit: «En vérité, en vérité, je te le dis, avant qu’Abraham soit, je suis» (Jean 8:58), personne ne s’est trompé sur sa prétention à la divinité (cf. le «JE SUIS» de l’Exode 3:14), car ils ont à nouveau pris des pierres pour le tuer. Pour plus de preuves que les Ecritures en général enseignent la divinité du Christ (cf. aussi Mat. 26:64-85; Héb. 1:8). Certains ont soutenu que la connaissance du Christ était limitée par l’incarnation, comme l’indiquent les faits suivants: il a prétendu ignorer le moment de sa seconde venue (Marc 13:32) ; il a semblé ignorer si le figuier avait des fruits (Marc 11:13) ; il a été dit qu’il avait « grandi en sagesse « (Luc 2:52) et qu’il s’était « vidé de lui-même « (Phil. 2:7) lorsqu’il s’est fait homme. Il suffit de répondre à cette objection en soulignant que la Bible
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