Fondements du leadership chrétien, Cahier d'exercices de L'étudiant (Capstone Module 7, French Student Workbook)
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FONDEMENTS DU LEADERSHIP CHRÉTIEN
Un aperçu théologique des dons de perfectionnement décrits dans Éphésiens 4:11 (suite)
« Celui qui parle ouvertement », « l’annonciateur du message divin ».... En général, le prophète était celui sur qui l’Esprit de Dieu reposait... celui à qui et par qui Dieu parle (W. E. Vine, Vine’s Complete Expository Dictionary of Old and New Testament Words , Nashville : Thomas Nelson, 1996, p. 493). Dans la culture grecque antique 2 , le terme prophète pouvait décrire un prophète de l’oracle comme celui de Delphes, où il était clairement utilisé pour décrire une position officielle (office). « Le prophète de l’oracle jouit d’une telle estime sociale qu’il peut être invité à remplir des fonctions représentatives, comme diriger des délégations et en être le porte-parole. Le caractère officiel de sa position est évident du fait qu’il était courant de nommer l’année d’après sa période de function » ( Theological Dictionary of the New Testament , Vol.6, Gerhard Kittel, ed., Grand Rapids : Wm. B. Eerdmans, 1964, p. 792). Cependant, il pourrait aussi être utilisé pour décrire des prophètes beaucoup plus informels, comme ceux qui s’adonnent au manticisme prophétique, et les poètes qui créaient sous l’influence de leur Muse. La majorité des prophéties dans le monde grec prenaient la forme de divination : une personne s’adressait au prophète avec une question à laquelle le prophète répondait. Dans la pensée grecque, « le prophète occupe un rôle de médiateur. Il est le porte-parole du dieu et il est aussi le porte-parole de l’homme auprès du dieu. » ( Theological Dictionary of the New Testament , Vol.6, Gerhard Kittel, ed., Grand Rapids : Wm. B. Eerdmans, 1964, p. 794). B. Citations théologiques pertinentes 1. Tous peuvent convenir qu’il ne semble pas y avoir de nouvelle révélation à attendre concernant Dieu en Christ. Mais il ne semble pas y avoir de bonne raison pour que le Dieu vivant, qui parle et agit (contrairement aux idoles mortes), ne puisse pas utiliser le don de prophétie pour donner des directives locales particulières à une église, une nation ou un individu, ou pour avertir ou encourager par des prédictions ou des rappels, en plein accord avec la parole écrite de l’Écriture, par laquelle toutes ces déclarations doivent être testées. Il est certain que le NT ne considère pas qu’il incombe au prophète d’être un innovateur en matière de doctrine, mais de délivrer la parole que l’Esprit lui donne, conformément à la vérité remise une fois pour toutes aux saints (Jude 3), afin de susciter et d’encourager notre foi (J. P. Baker, « Prophecy «, New Bible Dictionary, 2e édition , J.
2 Bien qu’il soit utile de comprendre le contexte linguistique et social du monde grec qui informe le mot que Paul utilise ici, il est probable qu’il y ait relativement peu de convergence entre la prophétie commune au monde hellénistique et l’utilisation beaucoup plus judéo-chrétienne défend avec force ces différences dans son livre « Prophecy and Inspired Speech in Early Christianity and its Hellenistic Environment » (Peabody : Hendrickson, 1997). Entre autres choses, Forbes souligne que les formes sociales qui définissaient la prophétie chrétienne différaient radicalement de la prophétie grecque. « Les premiers groupes chrétiens... n’avaient pas de structures hiérarchiques sacerdotales, pas de rituel prophétique consciemment formalisé au-delà de quelques règles de procédure simples... pas de lieux oraculaires, et pas de procédure pour obtenir un oracle en cas de besoin.... La prophétie dans le christianisme primitif a pris une forme générale très différente de celle qu’elle avait dans le monde hellénistique au sens large » (p. 319). Par opposition à la prophétie divinatoire de la culture grecque, « la prophétie chrétienne primitive était caractéristiquement spontanée, au moins dans ce sens : on ne s’adressait pas au prophète avec une demande. Le prophète s’adressait à la congrégation, sans demande préalable, avec la certitude que sa révélation était la parole de Dieu pour leur besoin, que ce besoin ait été ressenti ou non » (p. 289). du terme par Paul. Christopher Forbes
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