Jésus coupé de l’image

Jésus coupé de l’image

Pour aggraver les choses, les gens font parfois des demandes mutuellement exclusives. Par exemple, certains veulent un enseignement d’exposition, d’autres un enseignement plus thématique ; certains veulent une application pratique, d’autres une théologie plus profonde. Il peut y avoir des demandes pour une discussion plus interactive plutôt que la méthode traditionnelle de l’« homme sur la plate-forme surélevée ». Tout le monde veut que les informations soient présentées de manière intéressante afin de pouvoir les appliquer facilement (voir chapitre 6, « Le culte comme séminaire »). Malheureusement, dans un environnement SLIM, où l’individu est au centre, un pasteur est constamment sous pression pour répondre aux besoins de l’individu, que cela soit bon pour l’église ou non. D’après Frost et Hirsch, « il est très difficile d’avoir un ministère prophétique auprès du groupe qui vous paie... Le leadership est donc toujours pris en otage par les groupes réactionnaires de la congrégation ». 56 Un modèle attendu L’orientation SLIM s’attend à un certain type de prédication qui « me recharge pour passer la semaine suivante ». Lorsque cette attente n’est pas satisfaite, la personne s’en va dégonflée, comme le sentiment qu’on a après avoir regardé un film décevant ou après la défaite de son équipe sportive préférée. Pour ce type d’auditeurs, il est possible de prêcher de nombreux sermons sans que ceux-ci ne prennent vraiment racine dans leur vie. Frank Viola dit : « Le sermon agit comme un stimulant momentané. Ses effets sont souvent de courte durée. Soyons honnêtes. Il y a des dizaines de chrétiens qui ont écouté des sermons pendant des décennies et qui sont encore des enfants en Christ. » 57 Ce genre

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