La Bible et l ’Avenir (The BIble and the Future - French Edition)

Sixième leçon La colère de Dieu pendant la tribulation et les vues millénaristes d’Apocalypse 20

Le diamant de la grâce brille plus clairement sur le velours noir du jugement à venir

La grâce ne rétablit pas tout. L’astuce de la grâce consiste à nous montrer qu’il est juste que nous vivions, qu’il est vraiment bon, merveilleux même, que nous respirions et que nous sentions en même temps que tout ce qui nous entoure est totalement misérable. La grâce n’est pas un billet pour l’île fantastique ; l’île fantastique est une fiction de rêve. La grâce n’est pas une potion pour charmer la vie à notre goût ; les charmes sont magiques. La grâce ne guérit pas tous nos cancers, ne transforme pas tous nos enfants en gagnants, et ne nous envoie pas tous dans les cieux du sexe et du succès. La grâce est plutôt un pouvoir étonnant de regarder la réalité terrestre en face, de voir ses bords tristes et tragiques, de sentir ses incisions cruelles, de se joindre au chœur primitif contre son injustice scandaleuse, et pourtant de sentir au plus profond de soi qu’il est bon et juste pour nous d’être en vie sur la bonne terre de Dieu. La grâce, c’est le pouvoir, dis-je, de voir la vie très clairement, d’admettre que parfois tout va mal, tout en sachant que, d’une certaine manière, au centre de votre vie, « tout va bien ». C’est l’une des raisons pour lesquelles nous l’appelons la grâce étonnante. La grâce est le seul mot pour désigner tout ce que Dieu est pour nous sous la forme de Jésus-Christ.

Lewis B. Smedes, How Can It Be All Right When Everything Is Wrong? New York: Harper and Row, 1982, p. 3.

I. La colère de Dieu et la tribulation

Le Dieu d’Israël habitait au milieu d’eux (Ex. 40:34-38 ; Lév. 26:11s ; Nom. 1:47-54), à la fois pour les sanctifier et pour détruire le mal parmi eux (ex. Nom. 11:1-3). Cette intimité entre un peuple et son Dieu était considérée comme unique par Israël (Deut. 4:7s). Il les guidait toujours et les bénissait par des signes visibles de sa présence et de son autorité (Nom. 9:15-23). La sainteté de Dieu devait être traitée avec un respect méticuleux. C’est pourquoi les lévites campaient autour du tabernacle du témoignage pour protéger le reste d’Israël de la sainte colère de Dieu (Nom. 1:47-54). La sainteté de Dieu exigeait la sainteté et la fidélité d’Israël pour que sa présence demeure (cf. Exode 33). Sa sainteté rendait le camp et la terre

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