Le Ministère de la formation, Guide du Mentor

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L E M I N I S T È R E D E L A F O R M A T I O N

Les débuts de l’hérésie ?

L’un des enseignants de votre congrégation connaît un énorme succès dans son ministère d’enseignement. Chaque fois qu’elle enseigne dans l’église, les fidèles ne sont pas seulement nombreux mais presque debout. Et ce n’est pas étonnant, son enseignement (en règle générale) est spirituellement édifiant, bibliquement enraciné et centré sur Christ. Cependant, sur certaines questions, son enseignement semble être « juste un peu décentré ». Par exemple, dans son enseignement d’Ephésiens 5 sur le rôle de la soumission au sein de la famille, elle affirme avec audace que la soumission de la femme au mari dans le foyer chrétien doit être absolue et sans réserve. Le rôle de la femme est de se soumettre à tout ce que le mari exige, sachant que Dieu tiendra le mari responsable de la manière dont il exerce ou abuse de son autorité. Elle n’a qu’à se soumettre de tout cœur et sans équivoque à tout ce qu’il suggère, comme indiqué dans la plupart des versions françaises d’Éphésiens 5:24 : « Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses . » Cet enseignement a suscité de nombreuses discussions et quelques dissensions dans l’église, et votre rôle en tant que pasteur est de veiller sur l’enseignement de l’église et de vous assurer qu’il s’aligne sur l’enseignement général de l’Église, et, plus important encore, sur l’enseignement des Écritures dans leur ensemble. Comment géreriez vous cette situation ? (Basé sur une histoire vraie). L’un des ministres d’une congrégation locale, brillant enseignant et fidèle serviteur du Seigneur, était de plus en plus influencé par les vues plus liturgiques et sacramentelles du calendrier de l’Église. Bien que l’église suivait déjà un calendrier ecclésiastique modifié ainsi que les lectures du lectionnaire, ce responsable a décidé d’ajouter à la célébration du Carême l’application de cendres sur le front en signe de pénitence et de rupture. Dans ses séances d’enseignement hebdomadaires, il a mentionné cette pratique et était déterminé à l’appliquer dans la congrégation sans consulter aucun des autres ministres ou membres de la congrégation. Bien que dans son esprit, l’application des cendres sur le front n’était qu’une application de son enseignement toujours très bon, elle semblait aller plus loin que toute application normale de la Parole. Comment auriez-vous traité l’application de l’enseignement du Carême par ce ministre avec l’application des cendres sans qu’elle soit reconnue et approuvée par le pasteur principal et les autres ministres ? Faire des changements en tant qu’enseignant : par la porte d’entrée ou la porte dérobée ?

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