Les fondements de la mission chrétienne, Cahier d'exercices de L'étudiant

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L E S F O N D E M E N T S D E L A M I S S I O N C H R É T I E N N E

accrochons à la « Bonne Nouvelle », qui est devenue une « annonce de grande joie », du moins pour ceux qui croient, et parce que nous façonnons notre vie en fonction d’elle. Il n’est donc pas étonnant que nous définissions la nature de la mission chrétienne comme consistant à raconter l’histoire de Jésus à ceux qui ont besoin de l’entendre. La mission a toujours consisté à aller vers ceux qui n’ont pas encore entendu la parole du grand amour de Dieu en Jésus de Nazareth et à leur raconter cette histoire d’une manière claire et convaincante. En tenant compte de leur langue, de leur culture et de leurs normes de communication, nous cherchons à rendre l’Évangile de la grâce de Dieu clair dans le contexte de leur culture et de leur société. La mission a toujours consisté à raconter l’histoire de la gloire de Dieu en Christ, encore et encore et encore. L’objectif est de porter cette histoire jusqu’aux extrémités de la terre afin que tout peuple puisse l’entendre et que ceux qui se repentent et croient en la vérité de l’histoire puissent hériter de la vie éternelle. En termes directs et clairs, cela représente l’un des grands fondements de la mission chrétienne : raconter la vieille, vieille histoire de Jésus et de son amour. Malheureusement, dans un certain nombre de communautés chrétiennes aujourd’hui, beaucoup ont abandonné le monde de la Bible, de l’Évangile de Jésus et la méthodologie de la mission orientée vers l’histoire pour des méthodes plus scientifiques. De nombreux chrétiens ont abandonné le pouvoir de l’histoire pour des méthodes plus rationalistes. En fait, dans certaines de nos églises, nous avons perdu l’émerveillement et le caractère fascinant que procure le récit. L’histoire expose la qualité concrète, les os nus de la vérité, d’une manière qu’un texte philosophique ou un essai scientifique n’a jamais pu ou su faire. En mettant l’accent sur des sermons expositifs basés sur des méthodes exégétiques scientifiquement crédibles qui passent la barre de la critique historique, de nombreux croyants bibliques ont tout simplement abandonné leur langue maternelle pour une apologie de l’Évangile plus sèche, plus rationnelle et moins concrète. Bien que ceux-ci aient choisi la méthode du monde pour communiquer avec lui, les résultats ont été moins que convaincants. En refusant de raconter l’histoire, et de la raconter bien, nous ne sommes ni convaincants pour le monde ni fidèles à la « langue maternelle » de l’Évangile, qui consiste à exposer les faits historiques de la vérité dans l’histoire de Jésus de Nazareth. Leland Ryken, comme une poignée d’érudits évangéliques aujourd’hui, remarque l’habitude de la Bible de parler en termes d’images et d’histoires plutôt qu’en termes de langage technique. Il parle de notre propension à l’erreur, de notre tendance à considérer le message de Jésus comme un simple schéma théologique assorti de preuves :

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