Les fondements de la mission chrétienne, Guide du Mentor

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L E S F O N D E M E N T S D E L A M I S S I O N C H R É T I E N N E

était destinée à assurer la continuité du shalom parmi les Israélites qui obéissaient à sa voix et remplissaient ses conditions. ³ Dieu s’identifie avec les pauvres, c’est-à-dire qu’il a pour dessein de les relever de leur état et de les bénir, de punir ceux qui les oppriment, et d’exiger de son peuple qu’il fasse preuve de la même sollicitude que lui envers les brisés, les pauvres et les opprimés. L’Exode est un événement clé qui incarne l’identification de Dieu avec les pauvres et les opprimés, en révélant son cœur de justice et la création de sa communauté d’alliance, appelée à être le reflet de sa sainteté, unmodèle de justice et de miséricorde, et un phare pour les nations. ³ Les Écritures définissent plusieurs causes de la pauvreté, y compris les catastrophes naturelles et les calamités (ex. famine, sécheresse, tempête, etc.), la paresse personnelle et la négligence (ex. mauvaises décisions, caractère immoral, oisiveté, dureté de cœur, etc.), ainsi que l’oppression et l’injustice de la part des puissants (ex. mauvais traitements, exploitation, fraude salariale, etc.). Dans les Écritures, le terme « pauvre » est lié à un certain nombre de concepts différents qui servent de synonymes, y compris « la veuve », « l’orphelin » et « l’étranger. ³ Les normes de l’alliance de Dieu concernant le traitement généreux et juste des pauvres servent de témoignage de son propre cœur pour eux. Il avait prévu des dispositions spéciales pour le soin des pauvres, qui étaient prises en compte dans les dispositions de la loi relatives à la récolte et au glanage, ainsi que la justice dans les tribunaux où toutes les questions, mesures et transactions devaient être effectuées honnêtement et correctement. Les ressources du peuple devaient être partagées pendant l’année sabbatique, les pauvres recevant une part du produit des champs et des vignes. ³ Le peuple de Dieu n’avait pas le droit de faire payer des intérêts aux pauvres, et il avait pour instruction de verser une rémunération juste et rapide pour une journée de travail (c.-à-d., les salaires devaient être versés le jour même, sans oppression ni fraude). Les pauvres devaient bénéficier d’une hospitalité radicale (une « politique de la main ouverte ») et des ressources devaient être mises de côté pour eux (ex. certaines portions de la dîme et des dons devaient être données aux plus nécessiteux et aux plus vulnérables au sein de la communauté). Les pauvres devaient être inclus dans toutes les célébrations, et l’année du Jubilé, les pauvres devaient récupérer leurs biens, et des dispositions étaient prises pour ceux dont les fonds étaient insuffisants ou manquants.

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