Pratiquer la justice et Aimer la Miséricorde : Ministères de la Compassion, Capstone Module 9 French Mentor Guide

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P R A T I Q U E R L A J U S T I C E E T A I M E R L A M I S É R I C O R D E : M I N I S T È R E S D E L A C O M P A S S I O N

puissance de Dieu sont entrées dans les cœurs et les vies de son peuple, il en va de même pour l’impulsion irrésistible de donner, de servir, d’être hospitalier. Cet amour tangible, signe et témoignage de tout salut et de toute spiritualité légitimes, semble être moins mentionné et plus rarement souligné comme le signe d’une foi authentique, même dans les églises qui se disent d’une allégeance inébranlable à la Parole de Dieu. La justice authentique qui vient par la foi en Jésus-Christ se traduit aussi par des œuvres tangibles de justice et de miséricorde qui sont visibles, légitimes et expressives d’un cœur racheté. R. C. Sproul explique en termes émouvants l’incapacité de nombreux chrétiens pratiquants à interpréter leur vie religieuse en termes d’actes justes, révélateurs d’une véritable spiritualité : Dans l’Israël de l’Ancien Testament et chez les pharisiens du Nouveau Testament, la justice liturgique se substituait à la justice authentique. En d’autres termes, les hommes se contentaient d’obéir aux rituels de la communauté religieuse, au lieu de respecter les implications plus larges de la Loi. Les Pharisiens, par exemple, furent réprimandés par Jésus pour avoir payé la dîme sur la menthe et le cumin, tout en omettant les questions les plus importantes de la Loi : la justice et la miséricorde. Jésus a indiqué que les pharisiens avaient raison de donner leur dîme, mais qu’ils avaient tort de supposer que les exercices liturgiques suffisaient à satisfaire aux exigences de la Loi. La droiture liturgique était devenue un substitut à l’obéissance véritable et totale. Dans le monde évangélique, la droiture est un mot rare. Nous parlons de moralité, de spiritualité et de piété. Rarement, cependant, nous parlons de justice. Pourtant, le but de notre rédemption n’est pas la piété ou la spiritualité, mais la justice. La spiritualité, au sens du Nouveau Testament, est un moyen de parvenir à la justice. Être spirituel signifie que nous exerçons les grâces spirituelles données par Dieu pour nous conformer à l’image de son Fils. En d’autres termes, la discipline de la prière, de l’étude de la Bible, de la communion ecclésiale, du témoignage et autres ne sont pas des fins en soi, mais sont conçues pour nous aider à vivre dans la droiture. Nous sommes freinés dans notre croissance si nous supposons que la spiritualité est le but ultime de la vie chrétienne. Les préoccupations spirituelles ne sont que le début de notre marche avec Dieu. Nous devons nous méfier du danger subtil de penser que la spiritualité complète les exigences du Christ. Tomber dans un tel piège – le piège des pharisiens – c’est substituer des

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