Christ: Le thème de la Bible

authentique et faisant autorité du Christ, comme elle prétend le faire, alors elle est erronée et faillible; et comment peut-on être certain du Christ si l’on ne dispose que d’une parole incertaine à son sujet? (cf. 1 Cor. 14:8). La compréhension que l’on a de la Parole vivante, dont on dépend pour la vie éternelle (cf. Jean 8:24), est limitée au canal par lequel cette vérité lui est transmise, à savoir la Parole écrite. Même si la Bible n’est qu’un moyen par lequel Dieu parle, la connaissance du Christ passe par ce moyen. Si le canal est imparfait et erroné, la connaissance du Christ sera elle aussi imparfaite et erronée. Même si la vérité propositionnelle est considérée simplement comme l’instrument de transmission de la révélation personnelle, la connaissance de la Personne qu’elle présente ne sera pas meilleure que les propositions qui la précèdent. Pour utiliser un autre exemple, un disque imparfait ou rayé de la symphonie la plus parfaite produira un son très imparfait. Ainsi, la suffisance de la connaissance de la personne du Christ est limitée à l’adéquation de l’enregistrement qui lui transmet cette personne. En effet, la suffisance de la connaissance que l’on a du Christ ne vaut pas mieux que la véracité de l’enregistrement que Christ lui apporte. Bien sûr, on peut soutenir que la Bible est sans erreur lorsqu’elle parle des choses «spirituelles» qui se rapportent au Christ, mais qu’elle n’est pas sans erreur sur les questions historiques, factuelles ou non doctrinales. Ce point de vue pose toutefois deux problèmes fondamentaux: (1) Dans de nombreux cas, il est impossible de séparer l’historique du spirituel. Que peut signifier la naissance virginale si Marie a commis l’adultère? S’il ne s’agit pas d’un fait biologique et historique, il s’agit aussi d’une fiction théologique. Que peut signifier la crucifixion s’il n’y a pas eu de croix tachée de sang? Il est insensé de parler de la résurrection du Christ si son corps n’a pas surnaturellement et durablement vascillé le tombeau de Joseph (cf. 1 Cor. 15:17). (2) En outre, la confiance que l’on accorde aux

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