Jésus coupé de l’image

Plus d’identité, moins de méthode

Approche narrative Afin d’être efficaces dans la mission interculturelle, les traditionalistes doivent élargir leur approche rationaliste des Écritures pour y inclure la reconnaissance de la Bible en tant qu’histoire. Parfois, les traditionalistes assimilent la maturité chrétienne à un système éducatif de type SLIM (Linguistique-Mental), qualifiant à tort les églises du Nouveau Testament de « communautés d’apprentissage ». Cependant, pendant la plus grande partie de son histoire, l’Église a appris à connaître Christ par le biais de récits et de métaphores, de sorte qu’une approche cognitive de la Bible ne doit pas être le principal moyen de former des croyants. Les traditionalistes qui ont à cœur la Grande Commission doivent être sensibles aux cultures qui traitent l’information de manière narrative. La conception de l’expiation La conception unidimensionnelle des traditionalistes sur l’expiation, centrée sur l’œuvre de Jésus sur la croix, peut être retenue comme l’accomplissement central de la vie de Jésus. La bonne nouvelle est qu’il y a encore plus à célébrer que la croix (pour le salut personnel). La théorie de Christus Victor, qui se réjouit de toutes les victoires remportées par Christ contre le royaume des puissances du mal, donne aux traditionalistes la possibilité d’adorer Jésus de manière encore plus significative. Embrasser la pré-réforme Une autre difficulté sera d’accepter tout ce qui précède la Réforme, sans pour autant diminuer la valeur de l’ère de la Réforme. Il est parfois difficile de réaliser que l’église catholique romaine a précédé le protestantisme et que la Grande Tradition a précédé l’église catholique romaine. Pour de nombreux traditionalistes, il n’y a pas grand-chose de précieux entre l’ère biblique et la Réforme. Les traditionalistes

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