Jésus coupé de l’image

Jésus coupé de l’image

La période médiévale (600-1500) a adopté la philosophie d’Aristote selon laquelle les universaux sont visibles dans la création, et l’Église était visible en tant qu’institution. L’Église catholique romaine a incarné cette croyance, en mettant l’accent sur l’institution et l’organisation, ce qui se perpétue aujourd’hui. La Réforme (1500-1750) s’est établie sur la base du nominalisme, la croyance que la vérité se trouve dans l’esprit. L’esprit était reconnu comme la faculté la plus élevée de l’homme, qui est créé à l’image de Dieu. Les gens ont commencé à moins croire aux universaux inhérents d’Aristote et à croire davantage que quelque chose était vrai parce que « Dieu l’avait dit ». Au fur et à mesure que les gens savaient lire et que l’autorité de l’institution catholique romaine diminuait, la Bible s’est imposée comme la principale source d’autorité. L’Église s’est tournée vers la Bible comme objet d’étude, permettant aux individus d’interpréter ce qu’ils lisaient. On peut en déduire que l’individualisme a commencé durant cette période. La vision de Dieu est passée d’un « Dieu qui agit dans l’histoire en tant que Christus Victor » (la vision prédominante de l’Église pendant les 1000 premières années), à un « Dieu qui parle à travers sa Parole écrite ». La Bible a commencé à être comprise comme « la pensée de Dieu » sous forme écrite. La vérité était connue comme la rencontre entre l’esprit humain et l’esprit de Dieu, à travers les Écritures. La Bible a commencé à être comprise comme un ensemble de données observables conduisant à des réponses rationnelles, qui pouvaient être décrites à l’aide d’énoncés propositionnels. En réaction aux abus du catholicisme, la Réforme a contribué à une vision élevée des Écritures et du salut personnel par la grâce, par la foi. Avec une nouvelle compréhension de l’Église, les protestants se sont

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