L’Atelier de Formation Onésime

A nnexe • 53

A nnexe 5 Étude de cas : Ce qui s’est passé quand je suis sorti (L’histoire de Dan) Guide de survie spirituelle : Pour la prison et au-delà, p. 175.

Il y a environ six mois, avant de rentrer chez moi, je me suis rendu compte que je rentrais vraiment chez moi. Je suis devenu très anxieux. Tout a commencé à me troubler. Les prisonniers me rendaient fou. J’ai commencé à haïr les gardiens. Les files d’attente à la cantine me rendaient furieux. Et si je ne pouvais pas téléphoner quand je le voulais, je perdais la tête. Le plus drôle, c’est que je savais que toutes ces attitudes étaient mon problème. Je savais que rien n’avait changé dans mon environnement, mais que quelque chose avait changé en moi. Je savais que j’ étais atteint de la maladie du manque de temps. J’ai pris des mesures. J’ai prié à ce sujet, allant jusqu’ à prier pour les prisonniers et les gardiens contre lesquels je me mettais en colère. J’en ai parlé lors de mes réunions de rétablissement et avec d’autres croyants. Ces choses m’ont aidé, mais n’ont pas semblé faire disparaître la colère. Chaque jour, environ cinq minutes après mon réveil, mon cerveau se mettait à ressentir de l’anxiété et de la rancœur. J’ai été très surpris de me sentir si stressé à l’idée de rentrer chez moi. Je me sentais plus stressé à l’idée de partir que je ne l’avais été à l’idée de venir en prison. Pendant longtemps, il m’a été plus facile de me concentrer sur la vie quotidienne en prison. Je ne voulais vraiment pas penser à la famille, aux femmes et aux amis que j’avais laissés derrière moi. C’ était trop douloureux pour moi. Pour moi, la sortie de prison allait être la fin de tous mes problèmes. J ’imaginais un accueil chaleureux de la part de ma famille, de mes anciens amis, de mes anciennes petites amies. Je pensais que certains me donneraient du travail. En prison, je faisais beaucoup d’exercice et ma santé physique était bonne. Plus important encore, en prison, j’ai prié, lu la Bible et participé à un programme en 12 étapes. Je croyais vraiment que rentrer chez moi serait comme aller à Disneyland. Plus de prisonniers, plus de gardes, plus de personnel fous. Finis les « problèmes de cellule ». Plus d’attente d’argent au courrier ou à l’ économat. J ’allais vraiment être libre ! Au plus profond de mon cœur, je croyais que ma transition serait remplie de rires sans stress et de bonne volonté de la part du monde entier. Rien n’aurait pu être plus éloigné de la vérité.

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