Racines sacrées

R a c i n e s s a c r é e s

La Grande Tradition affirmait que Dieu est le contrôleur souverain et béni de toutes choses, et ancrait sa vision du monde dans une vision théiste (c.-à-d. que Dieu existe et est la source de toutes choses) et trinitaire (c.-à-d. que le vrai Dieu est le Dieu des Hébreux qui s’est révélé comme un seul Dieu en trois êtres co-égaux, co-substantiels et co-éternels). Le Père est le Créateur, le véritable artisan du cosmos, et il est donc le propriétaire et le souverain disposant de toutes choses. En tant que maître de toutes choses, il a fait l’alliance, dès avant les temps, de racheter

de la race d’Adam un peuple pour lui-même et pour sa gloire, par son Fils et par son Esprit Saint. En tant qu’auteur et réalisateur de son propre drame cosmique, son histoire explique, résume et compose le monde. Dieu le Père est l’auteur de sa propre histoire, fondée sur ses tendres miséricordes et sa grande bonté. Il a décidé avant le temps de restaurer l’univers et de racheter, par son Fils, un peuple qui lui apporterait la gloire pour l’éternité. 2. Christus Victor . Le champion de l’histoire . Avant même la fondation du monde, Dieu a pris l’engagement de restaurer sa création, de racheter de toute l’humanité un peuple qui lui appartiendrait, de détruire les puissances du mal et de triompher sur Satan par l’incarnation et la souffrance de son Fils pour le monde. Tel est le cœur de l’histoire de Dieu. La promesse de la semence de la femme (Gen. 3:15) est le cœur de l’intrigue de la Bible, et toute l’œuvre que Dieu accomplit à travers les Patriarches et Israël culmine dans son arrivée et

son accomplissement. Nous qui confessons Jésus-Christ, nous croyons qu’il est cet Acteur et qu’il représente la « présence de l’avenir », l’accomplissement de la promesse divine de Dieu de délivrer sa création de la malédiction. Comme le suggèrent les Pères, l’œuvre d’Adam et d’Israël est récapitulée – c ‘est-à-dire que leurs actions sont refaites et retracées – dans la vie et le ministère de Jésus. Cette fois, cependant, les actions aboutissent à l’obéissance et à la victoire plutôt qu’à la rébellion et à la Chute. En tant que

82