Atelier sur les Racines Sacrées : Récupération de la Grande Tradition dans l ’Eglise Contemporaine
Chapitre 6 Sa Vie en nous Se rassembler pour un culte vital et une éducation spirituelle dans la Grande Tradition
Différentes expressions culturelles, le même mystère pascal !
La tension permanente dans la poétique de la liturgie est entre la nécessité des modes de perception culturels locaux (expression et interprétation) et la culture commune de la foi et de la vie chrétiennes. Ce n’est qu’en maintenant cette tension que nous pouvons également affirmer une foi et une vie spécifiquement chrétiennes face aux hypothèses d’une grande partie de la culture post-moderne et technologique. Bien que chaque sous-culture ait sa propre intégrité, il existe une manière de célébrer qui est chrétienne, découlant des assertions particulières du mystère pascal. Il y a une manière de mettre en œuvre les rites qui est en définitive la réception humaine de ce que Dieu a fait dans la création et en Jésus-Christ. C’est ce que Gelineau et d’autres ont appelé « l’humain pascal en Christ » – une manière d’agir dans des langages culturels particuliers qui témoigne « à la fois de la réserve et de l’ouverture, du respect et de la simplicité, de la joie confiante... et de la véritable spontanéité... ».
~ Robert Webber. Music and the Arts in Christian Worship . 1st ed. Nashville: Star Song Pub. Group, 1994. p. 504.
I. Le calendrier cosmique : l’année civile dans la foi juive
Entre l’an 100 et l’an 500 après J.-C., l’église chrétienne a changé de façon presque irréversible. En 100 après J.-C., l’église était une petite minorité, spasmodiquement persécutée. Bien que les Évangiles et les épîtres étaient en circulation, ils n’avaient pas encore été rassemblés pour former un « Nouveau Testament ». Certes, il y avait de brèves affirmations de foi comme « Jésus est Seigneur », mais il n’y avait pas de credo officiel à réciter. L’organisation de l’église était encore très instable et variait d’une région à l’autre, comme à l’époque du Nouveau Testament. Enfin, il n’y avait pas de formes fixes de culte, même si l’on pouvait utiliser des prières particulières, comme la Prière du Seigneur.
~ Tony Lane. Harper’s Concise Book of Christian Faith . New York: Harper and Row, 1984. p. 10.
L’un des plus anciens récits de l’église provenant d’un étranger mentionne le chant des cantiques. Il s’agit de Pline, le gouverneur romain de la province du Pont et de la Bythnie en Asie Mineure (Turquie moderne), entre 111 et 112 après J.-C. Décrivant à
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