Atelier sur les Racines Sacrées : Récupération de la Grande Tradition dans l ’Eglise Contemporaine

266 Atelier sur les Racines Sacrées : Récupération de la Grande Tradition dans l’Eglise Contemporaine

Sur les 500 premières années, suite

présidant même brièvement le concile constantinopolitain de 381, qui a confirmé (et étendu) le Credo de Nicée. Plusieurs aspects de l’enseignement de Grégoire devinrent très importants dans la théologie orthodoxe ultérieure, en particulier son insistance sur l’incompréhensibilité de Dieu et la nécessité de la purification pour le théologien qui devait écrire sur des sujets sacrés. Ses hymnes, comme celui ci-dessous, ont également une note orientale caractéristique en soulignant que Christ est la Lumière qui illumine toutes les choses dans le ciel et sur la terre et à laquelle les fidèles doivent se soumettre.

O Lumière qui n’a pas connu d’aube, Qui brille jusqu’au jour sans fin, Toutes les choses de la terre et du ciel Sont éclairées par ton rayon ; Aucun œil ne peut s’élever jusqu’à ton trône, Ni aucun esprit comprendre ton éclat. Ta grâce, ô Père, donne, Pour que je puisse servir dans la crainte ;

Par-dessus toutes les grâces, je prie Accorde-moi d’entendre ta voix ;

Libère ton enfant du péché dans la miséricorde, Et permets-moi de vivre dans la lumière avec toi.

~ Mark A. Noll. Turning Points: Decisive Moments in the History of Christianity . Grand Rapids: Baker Books, 1997. pp. 129-130.

3. Les écoles d’Alexandrie et d’Antioche

a. École de théologie d’Alexandrie (Égypte) : met l’accent sur la divinité du Christ, parfois au détriment de son humanité. A donné naissance à l’apollinarisme : Jésus était pleinement Dieu mais son « âme rationnelle » était habitée par le Logos divin. (Cette doctrine fut condamnée au Concile de Constantinople en 381, de même que l’arianisme, le macédonianisme [qui considérait le Saint-Esprit comme une créature]). b. L’école de théologie d’Antioche, qui comprenait Athanase et Origène. Elle mettait l’accent sur la distinction unique des deux natures de Jésus. A donné naissance au nestorianisme : Les deux natures de Jésus sont jointes artificiellement (comme un jumeau siamois). Cette théorie fut condamnée au concile d’Éphèse en 431.