Interprétation biblique, Cahier d'exercices de L'étudiant

/ 2 7 1

I N T E R P R É T A T I O N B I B L I Q U E

A N N E X E 2 6 Histoire, Théologie et Eglise William J. Bausch. Storytelling : Imagination and Faith. Mystic, CT : 23rd Publications, 1984. pp. 195-199.

Récits, Théologie et Eglise (suite)

À cette étape de notre livre, qui touche à sa fin, il pourrait être judicieux de mettre de côté pour un moment l’histoire directe et l’illustration (à reprendre, cependant, dans les deux derniers chapitres) et d’énumérer brièvement dix propositions de la nature théologique. Cet exercice ne sera, je l’espère, ni lourd ni obtus. Il servira de moyen pour extraire, par souci de clarté et de réflexion, les implications théologiques de ce qui a été dit ici et là dans les chapitres précédents. Il s’agit donc d’un chapitre très bref - vraiment un interlude - qui se veut une sorte de résumé théologique, une vue d’ensemble de la façon dont les récits se rapportent à la théologie et aux structures de l’église. Les récits sont conçus pour nous forcer à considérer les possibilités. Dans cette mesure, ils sont fondés sur l’espoir. Même les contes de fées les plus bizarres, par exemple, augmentent les possibilités et taquinent nos espoirs. Les récits bibliques font de même, mais plus clairement. Leur but est de nous inciter à regarder au-delà de nos limites et nos expériences sur ce qui nous limite et de suggérer, à travers les choses merveilleuses, Le Merveille lui-même. Les récits suggèrent que nos réalités quotidiennes considérées comme allant de soi (simplement acquises) peuvent, en fait, être pleines de surprises. Il y a des « rumeurs d’anges » et une grâce abondante dans notre monde. Si une grenouille peut être un prince, un marin perdu un ange, un pèlerin le Christ, alors toute la création peut être une présence sacramentelle pointant vers « quelque chose de plus ». Les récits déclarent que cela pourrait être le cas. Première Proposition : les récits nous initient aux présences sacramentelles. Deuxième Proposition : les récits sont toujours plus importants que les faits. Les faits, par rapport à l’histoire, sont inertes. C’est le génie de l’histoire d’organiser les faits et de proclamer la bonne nouvelle à leur sujet. Par exemple, le « fait » pivot de la résurrection est fondamentalement moins important dans sa description et sa vérification comme une déclaration de Jésus de Nazareth

Made with FlippingBook Ebook Creator