Interprétation biblique, Cahier d'exercices de L'étudiant

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I N T E R P R É T A T I O N B I B L I Q U E

Récits, Théologie et Eglise (suite)

Septième Proposition : les récits produisent de la théologie.

La réflexion et les conclusions des récits de Jésus ont commencé tôt dans l’église. Nous le voyons dans les premiers écrits de l’église, les épîtres de Paul. Lorsque vous réfléchissez à l’histoire, faites des associations et tirez des conclusions, vous avez une théologie. Nous pouvons le voir facilement, par exemple, dans la trajectoire de foi concernant la nature de Jésus. D’une manière très spéciale, l’histoire nous dit qu’il est l’homme de Dieu. S’il est l’homme de Dieu, alors peut-être qu’il est son porte-parole. S’il est son porte parole, alors il est peut-être sa parole même. S’il est sa parole, alors peut-être qu’il a une relation spéciale avec le Père. S’il a une relation spéciale avec le Père, il est peut-être son fils - et d’une manière unique. S’il est le fils de Dieu, alors peut-être qu’il est son égal. S’il est son égal, il est peut-être Dieu dans la chair. La théologie est un assemblage de pièces et la découverte de conclusions plus riches que ce que l’on pourrait d’abord saisir. Ou bien, nous pourrions le dire ainsi. La théologie naît parce qu’il y a toujours plus dans l’histoire que même les rapporteurs ne s’en rendent compte ou n’en visent. Nous avons un exemple classique dans l’évangile de Jean (11.49-52) : « L’un d’eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : Vous n’y entendez rien; vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. » [x]Jean poursuit ensuite en réfléchissant et en développant ces mots (théologie): « Il n’a pas dit cela de son propre gré, mais étant grand prêtre cette année-là, il a prophétisé que Jésus mourrait pour la nation, et non pour la nation seulement, mais pour rassembler les enfants de Dieu dispersés à l’étranger. Le temps et la sagesse rétrospective révèlent souvent des motifs plus profonds et plus riches des histoires. La théologie s’en empare et la tire. Donc, la théologie est enracinée et découle de l’histoire. Huitième Proposition : les histoires produisent de nombreuses théologies. Les histoires de Jésus elles-mêmes sont variées et reflètent évidemment des traditions différentes. Même une lecture informelle des quatre évangiles le démontre. Comme il en est ainsi, nous nous attendons à ce que des traditions narratives aussi variées donnent lieu à des théologies variées. Aucun système n’est rendu absolu, ni ne devrait l’être. Les histoires normatives elles-mêmes,

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