Jésus coupé de l’image

Jésus coupé de l’image

est donné à une culture particulière. Le mélange des rituels païens d’Amérique latine avec les pratiques chrétiennes en est un exemple. Le syncrétisme place trop de choses dans les catégories « neutre » ou « vertu », et n’est pas assez rigoureux dans sa critique pour placer des éléments dans la catégorie « vice ». L’erreur opposée au syncrétisme est l’« ethnocentrisme », qui suppose que la culture du missionnaire expéditeur est supérieure à celle du pays d’accueil. Un exemple est la bévue historique des missionnaires coloniaux qui ont forcé les Africains à porter des vêtements occidentaux. L’ethnocentrisme est trop agressif dans sa critique et place par mégarde trop de choses dans la catégorie « vice » au lieu de la catégorie « neutre ». La tâche de chaque dirigeant d’église est de faire ce que les missionnaires ont fait pendant des années : trier ce qui est « vertu », ce qui est « vice » et ce qui est « neutre ». Les anciens, les pasteurs, les évêques et autres responsables doivent connaître la foi chrétienne historique, orthodoxe, apostolique et biblique si bien qu’ils peuvent la contextualiser dans leur propre culture sans ethnocentrisme ni syncrétisme. Mais il y a trois défis auxquels les dirigeants d’église sont confrontés dans l’accomplissement de cette tâche. Le manque de contexte historique Le plus grand défi à la contextualisation est que de nombreux dirigeants d’église ont une compréhension inadéquate de la foi chrétienne historique, apostolique, articulée par la Grande Tradition ( voir la troisième partie).

Les Américains se désintéressent généralement de l’histoire et la plupart des responsables d’église ne maîtrisent pas l’histoire de

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