La Théologie de l’Église - Guide du mentor (French Capatone Module 3, Mento's Guide)
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THÉOLOGIE DE L’ÉGLISE
catholiques enseignent également que les éléments de la communion (qu’ils croient être le véritable corps et sang du Christ) sont dignes de vénération. Ces dernières années, les catholiques et les protestants ont fait des progrès dans la résolution de ces différences, mais des divergences subsistent.
Il a été soutenu que la substance du pain et du vin demeure dans ce sacrement après la consécration. Mais cette position ne peut être maintenue, car en premier lieu elle détruit la réalité de ce sacrement, qui exige que dans le sacrement il y ait le vrai corps du Christ, qui n’était pas là avant la consécration... Et cela se fait dans le sacrement par la puissance de Dieu, car toute la substance du pain est convertie en toute la substance du corps du Christ. C’est pourquoi cette conversion est appelée à juste titre transsubstantiation. Il est évident pour notre sens qu’après la consécration, tous les éléments du pain accessoires et du vin demeurent. Et, par la providence divine, il y a une bonne raison à cela. D’abord, parce qu’il n’est pas normal que les gens mangent de la chair humaine et boivent du sang humain, en fait, ils sont révoltés par cette idée. C’est pourquoi la chair et le sang du Christ sont mis devant nous pour être pris sous les apparences de ces choses qui sont d’usage fréquent, à savoir le pain et le vin. Deuxièmement, si nous mangions notre Seigneur sous son apparence propre, ce sacrement serait tourné en dérision par les incrédules. Troisièmement, afin que, tandis que nous prenons le corps et le sang du Seigneur de manière invisible, ce fait puisse servir au mérite de la foi. ~ Thomas d’Aquin. Summa Theologiae (1265). Ce qui est vrai pour Christ est également vrai pour le sacrement. Pour que la divinité habite dans un corps humain, il n’est pas nécessaire que la nature humaine soit transsubstantiée et que la divinité soit contenue sous les aspects essentiels de la nature humaine. Les deux natures sont simplement là dans leur intégralité et il est vrai de dire : « Cet homme est Dieu ; ce Dieu est homme... ». De même, il n’est pas nécessaire, dans le sacrement, que le pain et le vin soient transsubstantiés et que Christ soit contenu sous leurs accessoires pour qu’un corps réel et un sang réel soient présents. Mais l’un et l’autre restent là en même temps, et l’on dit vraiment : « Ce pain est mon corps, ce vin est mon sang », et vice versa.
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18 Page 58 Aperçu du Point IV-E-2
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