La Théologie de l’Église - Guide du mentor (French Capatone Module 3, Mento's Guide)
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THÉOLOGIE DE L’ÉGLISE
nous fournit un riche récit de la manière dont les premiers chrétiens célébraient l’eucharistie, détaillant les prières qu’ils utilisaient, les directives liturgiques qu’il fallait suivre, ainsi que les formes de prière à accomplir. Un temps était prévu pour la prière libre à certains moments du service (liturgie). Avant que les croyants ne puissent célébrer la Cène, la confession des péchés était requise pour tous ceux qui souhaitaient participer à la célébration (Didaché 14:1). La nature juive du service de l’Église primitive était tout à fait évidente et, par conséquent, les directives et les formes de la louange et du culte juifs se faisaient entendre au milieu des premières assemblées chrétiennes. Il peut être intéressant pour vous et les étudiants de connaître un peu les débuts du concept de liturgia , l’ordre et programme spécial de la structure de l’adoration utilisé dans de nombreuses églises aujourd’hui dans le monde entier. L’un des premiers pères de l’Église, Justin Martyr, note dans sa Première Apologie, qu’il a rédigée vers le milieu du deuxième siècle, une description claire du service chrétien, avec la Sainte-Cène (ou eucharistie, « action de grâce »), également mentionnée dans la Didaché (14:1). Justin décrit le service du culte chrétien au deuxième siècle comme la lecture des « mémoires des apôtres » (c’est-à-dire les Évangiles), ainsi que des Prophètes (livres de l’Ancien Testament) qui étaient lus à haute voix « aussi longtemps que le temps le permettait » (Première Apologie, 67). Les descriptions de Justin révèlent que les églises adoptaient un ordre précis pour leurs services en raison de la tradition qu’elles partageaient, même si cet ordre était assez simple. Les témoignages nous montrent également que les croyants baptisés se rassemblaient et célébraient la Saint-Cène, associée à un repas complet à partager par tous, mais le repas a été séparé de la célébration de la Sainte-Cène très tôt dans l’histoire de l’Église (Clément d’Alexandrie, Paedagogos 2:1 ; Stromata 3:2 ; Tertullien, Apologie 39 ; Chaplet 3). Ce repas associé à la Sainte-Cène fut appelé « fête de l’agapè », c’est-à-dire fête de l’amour, mais selon nos archives, il s’est éteint au IVe siècle en raison des grands désordres de conduite qui y étaient associés (Augustin, Lettre à Aurélium 22:4). Profondément marqués par l’observation juive des fêtes tout au long de l’année, les chrétiens donnèrent très tôt naissance à l’idée d’une « année ecclésiastique », analogue à l’année juive. C’est ainsi qu’est née l’idée moderne d’une « année
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