La quête du Pèlerin

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futile d’imiter leur voyage héroïque de la foi. Plutôt, avec un œil critique de l’histoire, un respect profond pour l’Eglise antique, et un profond engagement envers les Ecritures, nous devons redécouvrir à travers la Grande Tradition, les semences d’une foi solide, authentique et nouvelle. Nous pouvons être transformés en récupérant et étant informés par les croyances de base et les pratiques de l’Eglise primitive avant qu’elle n’ait été horriblement fragmentée telle que nous révèle l’histoire. Si nous croyons vraiment que nous devons du moins regarder encore à l’Eglise primitive et sa vie, ou mieux encore, si nous sommes convaincus qu’il faut récupérer la Grande Tradition pour le plan de renouvellement dans l’Eglise, qu’est-ce que nous attendons en retour? Sommes-nous prêts à accepter sans examen tous ce que l’Eglise antique disait et faisait comme « L’Evangile » et véridique simplement parce que ceci est plus proche des actions merveilleuses de Jésus de Nazareth dans le monde ? Non. Nous n’acceptons pas tout sans examen, ni ne croyons que ce qui est ancien, est nécessairement bon en soi. La vérité pour nous est plus que les idées ou anciennes réclamations; pour nous, la vérité s’est incarnée dans la Personne de Jésus de Nazareth et les Ecritures donnent des revendications définitives et finales au sens de sa révélation et du salut à travers l’Histoire. Nous ne pouvons pas accepter les choses simplement parce qu’elles sont rapportées être faites dans le passé ou ayant commencé dans le passé. Il est étonnant que la Grande Tradition elle-même nous invite à être critiques, à lutter pour la foi lorsqu’elle est délivrée aux saints (Jude 3), à accueillir et célébrer la Tradition reçue des Apôtres, enracinée et interprétée par les Saintes Ecritures elles-mêmes et exprimée dans la confession et la pratique chrétiennes. Les dimensions fondamentales de la Grande Tradition Au moment où Tjorhom offre sa propre liste de dix éléments du contenu théologique de la Grande Tradition qu’il croit être digne de réinterprétation et de considération, 4 je crois qu’il y a sept dimensions qui, du point de vue biblique et spirituel, peuvent nous permettre de comprendre la croyance de l’Eglise primitive, comment ses membres adoraient et vivaient, et comment ils défendaient leur foi vivante en Jésus-Christ. De leur allégeance aux documents, confessions et pratiques de cette période, l’Eglise antique témoignait de la promesse du salut de Dieu au 4 Ibid., pp. 27-29. Les dix éléments de Tjorhom sont discutés dans le contexte de son travail où il avance les éléments structuraux et les implications œcuméniques de la récupération de la Grande Tradition. J’abonde dans le sens général de son argument selon lequel l’étude de la Grande Tradition et l’intérêt qu’on y porte peuvent renouveler et enrichir l’Eglise contemporaine dans son culte, son service et sa mission.