Les fondements de la mission chrétienne, Guide du Mentor

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L E S F O N D E M E N T S D E L A M I S S I O N C H R É T I E N N E

Poursuivre la foi, pas la religion (suite)

Il existe, cependant, au moins deux voies vers le syncrétisme : une approche trop nativiste et une approche trop dominée par l’étranger. En ce qui concerne cette dernière, il est facile de ne pas voir que le christianisme occidental est tout à fait syncrétique lorsqu’il est très intellectualisé, organisé selon des modèles étrangers, faible en ce qui concerne le Saint-Esprit et la puissance spirituelle, fort des formes occidentales de communication (ex. la prédication) et des modèles occidentaux de culte et imposé aux peuples non occidentaux comme s’il était scripturaire. Il est souvent plus facile de conclure qu’une forme d’expression chrétienne est syncrétique lorsqu’elle ressemble trop à la culture d’accueil que lorsqu’elle semble « normale », c’est-à-dire occidentale. Mais les modèles occidentaux sont souvent plus éloignés de la Bible que les modèles non occidentaux. Et la quantité de mauvaise communication de ce qu’est réellement l’Évangile peut être importante lorsque les gens ont l’impression que la nôtre est une religion plutôt qu’une foi et que, par conséquent, des formes étrangères sont nécessaires. Donner cette impression est assurément syncrétiste et hérétique. J’appelle cela « l’hérésie communicationnelle ». Mais, qu’en est-il du concept de syncrétisme ? Est-ce quelque chose qui peut être évité ou s’agit-il d’un facteur des limites humaines et du péché ? Je me prononce en faveur de la seconde hypothèse et suggère qu’il n’y a aucun moyen de l’éviter. Partout où il y a des compréhensions imparfaites faites par des personnes imparfaites, il y aura du syncrétisme. Le fait que le syncrétisme existe dans toutes les églises n’est pas le problème. Ce que nous devons faire, c’est aider les gens à passer de là où ils sont à des expressions plus idéales de la foi chrétienne. Cependant, tant que nous craignons quelque chose d’inévitable, nous sommes dans la servitude. Je me souviens des paroles d’un missionnaire de terrain qui étudiait avec nous : « Tant que je n’ai pas cessé de m’inquiéter du syncrétisme, je ne pouvais pas penser correctement à la contextualisation. » Notre conseil aux dirigeants nationaux (et aux missionnaires) est donc de cesser de craindre le syncrétisme. Traitez-le sous ses diverses formes comme un point de départ, qu’il provienne de la société d’accueil ou de la société d’origine, et aidez les gens à évoluer vers des expressions plus idéales de leur foi .....

La domestication et le « christianisme culturel ».

[Au fil des siècles, ceux qui sont venus à Christ ont eu tendance à « domestiquer » leur christianisme. Tout comme les premiers chrétiens juifs qui n’étaient pas