Racines sacrées

A p p e l à l ’ av e n t u r e

Une telle vision permettra de limiter la vague de validité du christianisme « sans église ». Sans l’assemblée réunie dans le culte et la prière, dans la confession de la vérité et la prédication de la Parole, et la célébration de l’Eucharistie (la Cène), l’Histoire est éclipsée et nos préoccupations personnelles et privées peuvent facilement prendre la place du contexte plus large de nos vies – l’œuvre salvifique de Dieu en Christ par l’Esprit pour sa création. Ce n’est que dans l’Église que ce message est compris, défendu et proclamé. Ce n’est qu’à travers l’Église qu’il peut être apprécié, clarifié et affirmé. L’histoire de Dieu nous appelle à une foi commu nautaire dans le corps, et non à une foi isolée. Le moyen le plus pratique de redécouvrir le pouvoir de l’histoire de Dieu est peut-être de réapprendre le pouvoir du rythme spirituel : un marquage du temps qui est avant tout fondé sur une vie orientée vers un but, une vie pleine d’espoir. L’histoire de Dieu indique que nous ne devons pas percevoir la vie comme une contrainte, un fardeau ou une denrée rare qui nous échappe. Au contraire, en tant que participants au drame cosmique de la Bible, nos vies ont du sens lorsque nous faisons l’expérience de la vie en rythme, le genre de rythme qui peut nous libérer de ce temps tyrannique, harassant et nerveux pour nous permettre d’avoir une vision intégrée de la vie ancrée dans un drame dont Dieu tout-puissant est l’acteur principal. Mais quel est ce rythme, cette façon de marquer le temps qui nous permet d’être façonnés par des choses vraiment durables et réellement im portantes ? Je suis convaincu que ce sont les saisons de l’année ecclésiastique. Cette focalisa tion sur Christ, ce cheminement personnel et communautaire ancré dans l’Écri ture – nous permet de développer nos identités bibliques dans une spiritualité commune qui affirme notre espérance bénie, notre vision partagée et notre appel unique. À travers l’Année liturgique, nous vivons et transformons littéralement nos jours de calendrier, notre temps chronologique (en grec, chronos ) en notre temps sacré (en grec, kairos ). Par la foi, nous confessons que Dieu en Christ re présente la révélation du mystère de Dieu dans notre sphère, et nous confessons Re-découvrir la vision intégrante et le pouvoir de l’histoire de dieu pour la formation spirituelle

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