La Théologie de l’Église - Guide du mentor (French Capatone Module 3, Mento's Guide)
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THÉOLOGIE DE L’ÉGLISE
Tout au long de l’histoire de l’Église, il y a eu de nombreuses controverses sur la signification précise de la doctrine biblique de l’élection. Les affrontements les plus significatifs ont probablement eu lieu autour des idées du pélagianisme (des 5e et 6e siècles), et pendant la période de la Réforme. La clé de la dispute est de savoir si oui ou non, en tant qu’êtres humains déchus, nous disposons de la liberté de nous tourner vers Dieu pour le salut en dehors du choix effectif de Dieu et de l’apport de la grâce par l’Esprit, ou si nous sommes tellement dépravés dans notre condition de non-sauvés que notre liberté de choisir ou de rejeter la grâce de Dieu en Christ est impossible. Le pélagianisme décrivait sa doctrine de la manière suivante : la volonté des êtres humains n’est pas endommagée au point de ne pouvoir répondre au commandement de Dieu de se repentir et de croire. Ce point de vue était perçu et compris comme signifiant que les individus peuvent devenir bons et justes sans la grâce élective souveraine de Dieu, et n’ont pas besoin de son intervention souveraine par le biais de l’élection. Cette doctrine de la capacité humaine a été condamnée au Concile d’Orange (529), qui a également condamné une forme de semi-pélagianisme, qui enseignait que les êtres humains pouvaient choisir Christ sans avoir besoin de la grâce spéciale de Dieu. À cette époque, l’Église d’Occident s’en tenait à une conception de l’élection fondée sur l’idée de « double prédestination » d’Augustin. Cette doctrine enseigne que Dieu a choisi les élus pour leur salut et qu’il a choisi les « réprouvés » (c’est-à-dire les perdus et les non sauvés) pour la damnation. Au cours de la Réforme, l’élection en tant que doctrine a été réexaminée et reformée, et les questions qui sont ressorties de ces discussions continuent d’influencer les luttes et les conflits à ce jour. Bon nombre des principaux réformateurs ont défendu l’idée d’une « élection inconditionnelle », qui est aujourd’hui directement associée à la conception « calviniste » de l’élection. Cet enseignement s’appuyait sur le point de vu d’Augustin et soulignait que l’élection des individus par Dieu était le fondement et la condition de tout autre élément du salut. Ce que Dieu fait dans l’élection détermine non seulement la première étape, mais le salut entier des élus, que Dieu établit par son propre choix et soutient selon son propre plan. Cet enseignement mettait l’accent sur la détermination par Dieu, avant le temps, de ceux qui devaient recevoir le salut ainsi que de ceux qui étaient destinés à la damnation. L’élection des élus par Dieu était fondée uniquement sur sa miséricorde et sans aucune référence au mérite ou à la valeur des élus.
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