La Théologie de l’Église - Guide du mentor (French Capatone Module 3, Mento's Guide)

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THÉOLOGIE DE L’ÉGLISE

La principale réaction à cet enseignement a pris la forme d’une tradition aujourd’hui connue sous le nom d’arminianisme. Elle s’est surtout concentrée sur l’idée de rejeter le point de vue de l’élection inconditionnelle. Cette tradition enseignait plutôt que l’élection était en quelque sorte « conditionnelle », c’est-à dire que Dieu choisissait ceux dont il prévoyait qu’ils répondraient à l’Évangile par l’appel général au salut lancé par le Saint-Esprit. Leur point de vue est basé sur la liberté humaine et sur la grâce de Dieu accordée dans une certaine mesure à tous les êtres humains, ce qui nous permet de répondre au don gratuit de la grâce de Dieu. Les « cinq points du calvinisme » (TULIP) sont un bon résumé de la position calviniste et un excellent moyen de noter les distinctions entre le calvinisme et l’arminianisme. Ces points comprennent l’idée de la dépravation totale, de l’élection inconditionnelle, de l’expiation limitée, de la grâce irrésistible et de la persévérance des saints. Aujourd’hui, une autre alternative existe dans les discussions théologiques concernant l’élection inconditionnelle, elle est appelée Universalisme. Courant dans les milieux libéraux, ce point de vue soutient que toute l’humanité a été incluse dans l’œuvre de salut de Dieu en Jésus-Christ. Tous les êtres humains sont donc les élus de Dieu et, en fin de compte, ils seront tous sauvés. Le point de vue le plus discuté à ce sujet dans les cercles théologiques est peut-être la théologie de l’élection de Karl Barth. Barth a formulé un point de vue selon lequel l’élection par Dieu est fondamentalement christologique (centrée sur la personne de Jésus Christ). Dieu ne choisit pas un groupe d’individus, il a plutôt choisi Christ. C’est lui et lui seul qui est l’élu et, par conséquent, il est le seul que Dieu a rejeté. C’est sur Christ qu’est tombée la réprobation, et maintenant, par son œuvre, l’élection tombe sur tous les êtres humains. Il est important de noter ici que, quelle que soit la position que l’on adopte à l’égard de l’élection, le concept est clair : le choix de Dieu n’est pas fondé sur les œuvres humaines (Rom. 9:11). Selon Éphésiens 1:4-5, nous sommes élus par Dieu pour être saints et irréprochables à ses yeux, adoptés en tant qu’enfants grâce à Jésus-Christ. Ce n’est pas selon nos efforts ou notre volonté, mais par le sang de Jésus-Christ et en accord avec la volonté de Dieu (Eph. 1:7 ; Jn 1:12-13).

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